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bleu (ne pas couper dans le -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : "ne pas faire dans la dentelle", "ne pas faire de sentiment" (?)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1868 - «ROGER. - Ecoutez !... je ne sais pas faire de phrases... un militaire ! Généralement ça ne coupe pas dans le bleu... [...].» Labiche, Le Papa du prix d'honneur, in Labiche, Théâtre, 648 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
couper v.tr. MINES - FEW (2, 869a), 1812, Delmotte ; absent TLF.
1812 - «[...] les différens travaux du mineur : haver, couper et hotter la veine, sonder et jouer la mine (4). [Note] 4 Haver, c'est détacher la veine de son lit. Couper, détacher la veine de chaque côté pour enlever un bloc ou quartier. Hotter, c'est détacher la houille du toit ; l'on se sert de coins en fer.» Relation des événemens mémorables arrivés dans l'exploitation de houille de Beaujonc, 20 (Latour) - P.E.
couper v. JEUX CARTES "séparer le paquet en deux" - DHR, 1606 ; FEW (2, 874b), GLLF, DDM, 1640, Oudin ; TLF, cit. Pagnol, 1931.
*1627 - «P. Je le veux. Coupés, mais ne regardés pas ce qui est dessous la coupe. C. Ah ! les bonnes cartes que vous vous donnez.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 128 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
*1646 - «Clorise. Coupez donc ! Lisidor. Apres vous. Clarimond. Tant de ceremonies / Des divertissements doivent estre bannies. Lisidor. Voila doncques pour vous. Clorise. Monsieur, espargnez moy. Lisidor donne les cartes.» Brosse, Les Songes des hommes esveillez, 115 (Nizet, STFM) - P.E.
couper v.tr. TÉLÉCOMM. "interrompre une communication (téléphonique)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.couper une communication téléphonique : TLF, cit. Proust, 1922 ; GLLF, GR[85], ø d
1911 - «Ils connaissent aussi l'erreur de numéro, la gaffe de la demoiselle ; ils sont résignés d'avance à en subir la peine. Car si l'on "coupe" brusquement deux abonnés en train de causer d'affaires urgentes, jamais personne n'intervient quand il s'agit de séparer deux personnes unies par erreur [...].» T. Bernard, Sur les grands chemins, 148 (Ollendorff) - P.E.
couper (ne pas y -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "ne pas échapper [à qqch. de désagréable]" - GLLF, TLF, cit. Gide, 1925 ; DEL, cit. Chevallier, 1934 ; GR[85], cit. Céline, 1944 ; BEI, déb. 20e y couper : TLF, DArg., DHR, 1861, d'ap. Esnault
1886 - «Comme certaines maladies, la récompense peut sauter une ou deux générations, mais finalement, la race n'y coupe pas, pour employer l'expression favorite du général Boulanger.» A. Allais, Oeuvres posthumes, 79 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
couper : il coupe tout ce qu'il voit loc. phrast. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "/à propos d'un couteau qui coupe mal/" - Gc, Oudin [1640] ; absent TLF.
1627 - «P. O le bon cousteau que tu as là, il coupe tout ce qu'il void. J.B. Il seroit bon à prester, on ne sçauroit pis rendre.» D. Martin, Les Colloques françois et allemands, 86 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
couper : ça la coupe (à qqn) loc. phrast. non conv. ACT. OBJET "cela l'étonne" - DELF, cit. Hugo [1862] ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
v. 1803 - «D' la magnere comme j' m'arsouille, / Ça la coupe à tous les malins ; / Y veut se r'lever, mais j' le r'douille [...]» Aubert, Les Nouveaux mots poissards (Daniel) - P.E.
1831 - «Qu'en dites-vous, vous autres ? Il est bon l'apologue, n'est-ce-pas ? Dame ! il y aurait bien une petite allusion au temps présent. Mais je n'ose... tra, tra, tra, la la dera !... ça vous la coupe, heim donc ! messieurs du réquisitoire !» Du nouveau ... Attention, nom de D... ! Mayeux, n° 6, 22 - P.E.
couper l'herbe au menton loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «VIGAGNOLET. [...] et moi qui suis ici premier acteur depuis dix huit mois je me verrai couper l'herbe au menton après les promesses de votre père, et les vôtres au sujet de notre mariage.» Aude et Tissot, Cadet Roussell', 10 (Clément) - P.E.
couper l'herbe sous le menton loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1802 - «LA SELETTE. C'est donc toi, vilain moule à faire des chenets, qui pense à m' couper l'herbe sous l' menton.» Henrion et Servière, Drelindindin, 9 (Barba) - P.E.
couper les jambes loc. verb. BOISSON SANTÉ "d'une boisson alcoolisée" - TLF, cit. Moselly, 1907 ; GLLF, 20e.
1879 - «On doit éviter l'eau-de-vie, le rhum. Le kirsch est moins pernicieux, mais le mieux est de s'abstenir, dans les ascensions, de toute liqueur alcoolique qui coupe les jambes et porte à l'engourdissement et au vertige, même à petite dose.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1878, 590 (Paris) - C.T.
couper là-dedans loc. verb. non conv. RELAT. "tomber dans un piège, croire naïvement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. couper dans le pont : Mat., 1843-46, Balzac [repris in GLLF] ; TLF, 1847, Balzac ; DEL, 19e
1882 - «Oh ! les filles ! interrompit Trublot de son air supérieur, quelle blague ! C'est moi qui ne coupe pas là-dedans !... On n'en a jamais pour son argent, avec elles.» Zola, Pot-bouille, in Zola, Les Rougon-Macquart, t.3, 189 (Fasquelle-Gallimard, 1964) - G.M.-D.
couteau (à couper au -) loc. phrast. non conv. MESURE "fig." - L, ø d ; TLF, DEL, cit. Proust, 1921 ; GLLF, GR[85], ø d.
1825 - «Aussi bien ce parfum me donne un mal de tête / A couper au couteau.» Parigot, Télémaque travesti, 12 (Sanson) - P.E.
1846 - «ROSE. Il n'y a que moi à la maison !... FANFINETTE. Ah ! tant pire ! ROSE, à elle-même. C'est poli !... Elle est bête à couper au couteau.» Mélesville et Carmouche, Le Bonhomme Richard, 17 (M. Lévy) - P.E.
fil à couper le beurre loc. nom. m. ÉCON. DOM. "instrument dont on se sert pour couper le beurre en motte" - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1829 - «Mme LOMBARD. Avez-vous quelque chose pour déboucher notre clé ? [...] LA FRUITIÈRE. Ça fera-t-i votre affaire ? M. LOMBARD. Que me donnez-vous là ! votre fil à couper le beurre ?» Vidocq, Mém., 4, 251 (Tenon) - P.R.
inventer : ne pas avoir inventé le fil à couper le beurre loc. verb. non conv. INTELL. "fig." - DEL, BEI, 1867, Delv. ; Ls, cit., 1873 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1863 - «RABAT-JOIE. Jeune homme, - j'ai beaucoup connu... monsieur votre père... Il était grêlé, mais bon travailleur. - Quant à son intelligence..., je ne crois pas que ce soit lui qui ait inventé le fil à couper le beurre !... BELOEIL. C'était mon père !...» Siraudin et Blum, Mon-Joie fait peur, 16 (Dentu) - P.E.
moustaches (couper les - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1803 - «LAVALEUR [vieil invalide]. Que ne puis-je encore te donner l'exemple, mom ami... Avec quel plaisir j'irais couper les moustaches... Ha, ha.» Désaugiers et Francis, Mylord Go, 8 (Cavanagh) - P.E.
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