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affiches (coller des -) loc. verb. arg. ARG. THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1865 - «Il déclare que Deshayes est un bénisseur ; Et que Montdidier colle des affiches, c'est-à-dire qu'il joue, les mains étendues.» Monselet, Les Femmes qui font des scènes, 266 (M. Lévy) - P.E.
coler qqn, coller qqn v.tr. non conv. JUST. "arrêter" - GLLF ("placer d'autorité qqn dans un endroit"), 1829, Boiste ; L et FEW (2, 891b ; "réduire au silence"), 1863 ; Lex.[79] ("placer rigoureusement"), 1886 ; DG ("rendre immobile"), GR[85] (- en prison), TLF, ø d.
1791 - «La blanchisseuse. On va donc les coler à la fin, tous ces aristocrates qui s'en vont par malice [...]» Galiotte de Saint-Cloud, 5 - P.E.
coller v.tr. non conv.  ACT. OBJET  "flanquer" - PR[67], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1886 - «Mettons dix-huit cents francs qu'on mangeait (oh ! pas plus !) du 1er janvier à la Saint-Sylvestre. Donc, collez dix-huit mille balles, et ça y est.» Vallès,  L'Insurgé, 60 (Ed. fr. réunis, 1950) - B.N.
1892 - Guérin,  Dict. des Dict.
coller v.tr. non conv.  ACT. OBJET  "flanquer" - TLF, cit. Zola, 1885 ; DDL 1, 1886, Vallès ; PR[72], ø d.
1844 - «/un ex-forçat/ auquel j'ai collé dix-mille balles dans l'arguemine [...]»Vidocq, Les Vrais mystères de Paris, VI, 351 (Cadot) - IGLF
1866 - «Coller, v.a. Donner, - dans l'argot des faubouriens qui collent souvent des soufflets [...]»Delvau, Dict. de la langue verte - R. L. rom., 35, 216.
Corr.GLLF (1866, Lar.)
1869 - «Argot. Appliquer en parlant d'un coup.»Lar. GDU
coller v.tr. arg.  ARG. SCOL.  ENSEIGN.  "interroger" - E, GLLF, Lex.[75], 1854 ; FEW (2, 891b), PR[77], 1863 ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Gide, 1902 ; R, ø d.
1832 - «Alors l'école de Saint-Cyr n'était en quelque sorte que la succursale de l'Ecole Polytechnique ; et quiconque s'était laissé coller au tableau devant MM. Legendre ou Lacroix, savait bien devoir rebondir auprès de MM. Allaize ou Boudrot.» Burat-Gurgy, Le Lit de camp, III, 83 (Souverain) - P.E.
coller v.tr. arg.  ARG. SCOL.  ENSEIGN.  "pincer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1853 - «L'Ane rouge est écrit à la main et ne se confie qu'aux gens les plus sûrs ; quelquefois l'Ane rouge est collé (pigé, pincé, confisqué) [...] Je me rappelle une fois m'être fait coller la Tour de Nesle à la main. - Vous me la copierez trois fois, me dit mon très-spirituel professeur d'histoire.» E. Martin, Collégiens, étudiants et mercadets pour rire, 42 (Giraud) - P.E.
coller v.tr. arg.  ARG. SCOL.  ENSEIGN.  "priver de sortie" - TLF, 1878 ; DG, FEW (2, 891b), 1890-1900 ; R, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1853 - «Crapouillot, Blandezinc et Giboulot sont collés. Collés, l'admirable mot ! Les cosmétiques, les comestibles, les volatiles sont confisqués, et Crapouillot, Blandezinc et Giboulot privés de récréations pendant trois jours [...]» E. Martin, Collégiens, étudiants et mercadets pour rire, 18 (Giraud) - P.E.
coller v.tr. non conv. ACT. OBJET "flanquer" - DDL 6, 1866, Delv. ; GLLF, 1866, Lar. ; FEW (2, 891b ; - un pain), 1869, Lar. ; TLF et DELF (- la main sur la gueule), cit. Zola, 1885 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1801 - «DIAHU. Il n'a boité qu'un instant d'une giroflée que j'y ai collée sur la figure, avec mes deux mains [...]» Duval, Fagotin, 8 (Véniard) - P.E.
coller v.intr. SKI "pour la neige" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1900 - «[...] le patin à neige est généralement alors très fatigant, soit parce que la neige 'colle', soit parce que l'on manque de stabilité.» L'Echo des Alpes, 356 - M.J.
1901 - «à midi, neige mouillée [...] qui colle [...]» R. alpine, n° 7, juill., 220 - C.T.
1904 - «[...] la peau de phoque [...] a l'avantage de ne pas nécessiter l'opération du 'graissage' [...] car la neige ne 'colle' pas sur le poil.» Man. d'alpinisme, 529 (L. Laveur) - C.T.
1905 - «Lorsque la neige est mouillée et colle, il est naturellement préférable, aussi bien dans les descentes qu'à plat, de ne pas démonter la garniture de peau.» F. Achard, trad. : Paulcke, Man. de ski, 58 (Berger-Levrault) - M.J.
1908 - «La neige était très molle ; la nouvelle couche tombée la veille et la nuit collait aux skis.» R. alpine, 12 - M.J.
coller v.intr. SKI "pour les skis" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1912 - «[quand la neige 'colle'] La première chose à faire est de graisser les skis ; un ski colle si l'humidité qui se forme au-dessous de lui gèle rapidement et la neige adhère à cette mince couche de glace. [...] Des skis préparés de cette façon [plusieurs couches d'un mélange huile de lin - pétrole] collent rarement. [...] Par un grand froid aussi, les skis peuvent coller : ce n'est pas précisément que de minute en minute ils deviennent plus lourds de quelques livres de neige, mais ils ne glissent plus bien.» R. Auscher, trad. : Fendrich,  Les Sports de la neige , 69, 70 et 71 (Hachette) - M.J.
1932 - «Il semble que je n'ai pas rencontré des neiges aussi variées que M. DAUVILLIER, car en aucun cas je n'ai collé.» La Montagne, n° 236, janv., 40 - C.T.
1946 - «En effet, les néophytes, qui n'ont jamais prisé les farts que dans la mesure où ils empêchaient leurs skis de 'coller', ont une tendance naturelle à affectionner les farts de descente.» La Montagne, n° 334, oct.-déc., 87 - C.T.
coller v.tr. arg. ARG. SCOL.  ENSEIGN. "priver de sortie" - DDL 19, 1853 [repris in GR] ; E, GLLF, v.1865 ; TLF, 1878, Rigaud ; FEW (2, 891b), 1890-1900, Dict. gén.
1821 - «Je ne t'ai pas écrit, chère amie, parce que depuis 12 jours je suis, en terme d'écolier, collée dans mon lit, mais ne t'inquiète pas ; je vais mieux, je me suis même levée [...]» Mme Balzac, let., in Balzac, Corresp., I, 96 (Garnier) - P.E.
coller (se -) v.pron. ALP.  "au rocher" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1869 - «Bientôt la corniche devint irrégulière et cette manière de se coller au rocher ne me convenant pas, je [...] cherchai à prendre la première dent par le côté ouest.» Annuaire du Club alpin suisse, 17 (Bâle et Genève) - C.T.
coller : ça colle loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL.  "ça va" - FEW, PR[67], 1929 ; TLF, ø d.
1906 - «Après la débandade, rendez-vous ici pour l'magot. J'veux bien. Ça colle. T'entends, Michette ?» F. de Chirac, L'Aube de la guillotine, I, i - B.T.
coller qqch. dans le fusil (se -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "manger" - TLF, cit. Vallès, 1885.
1884 - «[...] ces deux fugitifs ont d'abord l'envie de se laver le gosier avec une lampée de vin frais et de se coller dans le fusil la cartouche d'une gourmandise.» Vallès,  Le Cri du Peuple, 14 sept., 375 (Ed. fr. réunis, 1953) - B.N.
*1892 - Guérin,  Dict. des Dict.
coller qqch. à qqn v.tr. non conv.  RELAT.  "donner ou vendre d'autorité" - R, cit. Romains [1932] ; TLF, cit. Sartre, 1949 ; GLLF, 20e ; PR[77], ø d.
1883 - «Favier regardait son cahier de notes de débit. - N'importe, reprit-il, je lui [à une cliente] en ai collé pour deux cent quatre-vingt-treize francs. Ca me fait près de trois francs [de guelte].» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. IV, in Gil Blas, 1er janv., 1, col. 6 - M.C.E.
coller à la peau loc. verb. AFFECT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1910 - «Peur de vieillir, d'être trahie, de souffrir [...] Cette peur-là, c'est le cilice qui colle à la peau de l'Amour naissant et se resserre sur lui, à mesure qu'il grandit.» Colette, La Vagabonde, 286 (A. Michel) - IGLF
1938 - «Blanchar n'a gardé que juste ce qu'il fallait de ce fatalisme un peu slave qui lui colle à la peau, et peut-être à l'âme.» Colette, La Jumelle noire, IV, 105 - IGLF
1964 - «L'Europe leur colle à la peau, même lorsqu'ils la dénoncent, la combattent et la haïssent.» Paris-Match, 12 déc., 110 - B.D.