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barbe (prendre la chèvre par la -) loc. verb. non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF reprendre sa chèvre à la barbe "revenir à ses moutons" : DELF, 16e
1793 - «Çà me scie le dos, foutre, d'entendre un tas de bougres, qui ne sont ni chair, ni poisson, qui ne valent ni à rotir, ni à bouillir, dire insolemment : Je suis républicain, tandis qu'ils prennent la chèvre par la barbe, et qu'ils marchent, vers la liberté, comme les écrevisses. [...] bougres de sots, il falloit cacher un peu votre jeu, et ne pas prendre la chèvre par la barbe.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 300, 2 et n° 312, 4 (EDHIS) - P.E.
barbe de chèvre n.f. rég. MYCOL. "champignon" - FEW (1, 126a ; rég.), TLF, ø d.
Add.DDL
*1816 - «[...] telles sont les Clavaria coralloïdes et cinerea, qui ont la forme d'un petit arbre de corail ramifié et plus ou moins dressé. La première qui est la plus commune, se distingue à sa couleur jaune ou blanche ; elle est connue dans les provinces de France sous les noms de Barbe de bouc, Bouquinbarde, Gantelines, Gallinoles, Tripettes, Chevelines, Pied-de-coq, Poule, Mousse, Barbes, Mainottes, Menottes, Barbe de chèvre, Espignettes, Pattes d'Alléor, Diables, Balais, etc.» A.P. de Candolle, Essai sur les propriétés médicales des plantes, 325 (Crochard) - P.E.
barbe de chèvre loc. nom. f. rég. MYCOL. "champignon" - DDL 12, 1816 ; FEW (1, 246a ; rég.), TLF, ø d.
1790 - J.-J. Paulet, Traité des champignons, I, 42 (Paris) - R. L. rom., 42, 450.
chèvre n.f. rég. Velay MOBIL. "guéridon à trois pieds" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Or, ce soir, au milieu de la salle de l'Assemblée se campait la chèvre, un guéridon à trois pieds. Sur la planchette un morne lumignon dans son godet de fer-blanc crasseux fume [...]» A. Giron, La Béate, 86 (Blériot) - J.C.
chèvre n.f. arg. ÉCON. DOM. "sac des compagnons" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «[...] les meilleurs ouvriers en chapellerie renoncent à être compagnons. Ils sont nommés droguins. Entre eux et les compagnons, on est ennemis à se poignarder comme des Espagnols. [...] Sur la route, deux ouvriers arrivent l'un vers l'autre. Si des deux il s'en trouve un qui a une canne en jonc de quatre ou cinq pieds chamarrée de rubans, il s'arrête, met sa canne en travers à ses pieds, prend la pose et procède au hurlement sacramentel. Il crie : "Top, pays, quelle vocation, chapelier ?" L'autre répond : "Compagnon, non, droguin jusque dans le trou du cul." Voilà deux ennemis. Ils mettent leur chèvre à terre, l'un a sa canne, l'autre un bon gros bâton.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 118-9 (Seghers) - P.R.
chèvre (donner la - à) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : mettre en colère" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Ca donne la chèvre aux camarades.» Raymond, Le Maçon, 1, 25 - P.W.
chèvre (telle -, telle laitue) loc. phrast. non conv. PROVERBE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789 - «Ils m'envoyèrent des quolibets, tels quels, et je n'y répondais que trop, quand les Comédiens, qui commencèrent, nous firent finir, au grand regret des Rieurs ! 'Telle chèvre, telle laitue' ; c'est-à-dire que la pièce fut jouée selon les Spectateurs, pitoyablement.» Restif de La Bretonne, Ingénue Saxancour, t.2, 73-74 (Liège et Paris, Maradan) - R.R.
râteau de chèvre loc. nom. m. GÉOGR. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1949 - «Je me trouve donc bientôt aux prises avec un râteau de chèvre vicieux et fâcheusement déversant : je crois jouer au savon tenu par une main mouillée !» La Montagne, numéro 343, janv.-mars, 19 - C.T.
1967 - «Au-dessus, et jusqu'au soir, nous progressons dans le mince rateau de chèvre qui prolonge le toit, où nous rencontrons le même problème de pitonnage que pour la Botte, avec de temps en temps un golo pour donner un peu plus d'assurance.» La Montagne et alpinisme, numéro 64, déc., 162 - C.T.
1970 - «Parfois, par souci de précision, on donne à certains passages des noms lyriques ou évocateurs comme la 'vire aux bicyclettes', le 'râteau de chèvre', mais comme les objets ou les animaux auxquels on se réfère n'existaient que dans l'imagination de l'auteur, l'alpiniste se trouve encore embarrassé.» Gautrat, Dict., 142 (s.v. guide) - C.T.
râteau de chèvre (en -) loc. adj. GÉOGR. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1953 - «[...] par une fissure en forme de rateau de chèvre, atteindre [...] deux petits blocs coincés [...]» Alpinisme, été, 229 - C.T.
1968 - «A plus de dix mètres à la verticale du relais, une fissure en 'râteau de chèvre' doit permettre la progression.» La Montagne et alpinisme, numéro 70, déc., 355 - C.T.
saut (faire le - de chèvre) loc. verb. MOUV. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1595 - «[...] nostre petit diable [...] nous toucha d'une verge qu'il tenoit, par trois fois, et soudain fit le saut de chèvre commandant d'aller.» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Ménippée, 320 (Charpentier) - P.E.
sentier de chèvre, sentier de chèvres loc. nom. m. ALP. - TLF, GR[85], cit. Loti, 1882.
1869 - «Suivant d'abord un sentier de chèvres, on passe des pentes couvertes de gazon.» Annuaire du Club alpin suisse, 357-8 (Bâle et Genève) - C.T.
1875 - «Nous traversons le lit du lac, puis, remontant la rive opposée, nous filons le long des Viescherhoerner par un sentier de chèvres pour gagner le glacier.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1874, 213 (Paris) - C.T.
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