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attendre v.tr. OENOL. "- un vin" - L [1863], ø d ; absent TLF.
1728 - «[...] ce seroit a mon gré le Vin [le chassagne] qui conviendroit le plus a l'Angleterre, parce qu'il soutiendroit mieux les voyages & de terre, & de mer. Il est extrêmement violent, plein de feu, fumeux ; il a ordinairement du verd, qui le rend plus durable que les autres ; mais quand on sçait l'attendre & le tirer en bouteilles dans sa saison, & le boire quand la verdeur commence a tomber, c'est un des plus grands Vins du monde [...] [les vins des côteaux de Nuis] veulent être attendus a leur seconde, troisième, quatriéme, & cinquiéme feuille ; & alors leur âpreté, & leur dureté étant passées, leur verdeur étant tombée, il leur vient en place un parfum & un baûme delicieux ; ils sont de couleur veloutée, foncée, & cependant nette, & brillante : Louis XIV. ne bûvoit point d'autre Vin.» Mr. Arnoux, Dissertation sur la situation de Bourgogne, 40 (Londres, Impr. S. Jallasson) - M.C.
attendre (se faire -) loc. verb. ÉVÉN. - R, cit. Brillat-Savarin [pour une chose] ; L, ø d ; TLF, cit. Zola, 1878 ; DG, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1625 - «Monsieur mon frere, Le sieur Tisati se faict tant attendre que je feray mettre ce pacquet à la poste aujourd'huy si il ne vient bientost.» Peiresc, Let., VI, 227 (Impr. nat.) - P.E.
attendre : attendez ! interj. non conv. EXCLAM. "à l'impératif, pour exprimer la menace" - TLF, GR[85], ø d.
1811 - «Mlle RAMPONNEAU [...] Encore ensemble ? Que faites-vous là, François ? FRANÇOIS. Je ne fais rien. Mlle RAMPONNEAU. Et vous, Jeannette ? JEANNETTE. J'aide François. Mlle RAMPONNEAU. Attendez ; je vas vous aider tous les deux, moi.» Martainville, Taconnet, 7 (Barba) - P.E.
attendre : attends ! interj. non conv. EXCLAM. "à l'impératif, pour exprimer la menace" - TLF, cit. Zola, 1871.
1791 - «Si je m'étois trouvé là, moi, ce bougre de lundi, qui ressemble, foutre à un dimanche de la passion comme deux gouttes d'eau, vous m'auriez donc foutu la griffe dessus ? attends, hé ! que je te ramasse ! aurois-je dit. C'est le pere Duchesne, foutre !» Le Père Duchesne, à la garde nationale, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
1791 - «Coeur-de-Roi, en sautant sur son sabre, et lui courant après. Qu'appelles-tu, aristocrate ? Attends, jeanfoutre, attend [sic] ; je te vais apprendre à faire l'exercice d'une autre manière.» Le Dîné du grenadier à Brest, 15 (s.l.n.d.) - P.E.
1808 - «[...] l'un d'eux vint derrière moi me donner la plus belle tape, en me disant : parle donc, petit blanc bec, parce que tu es soldat, te crois tu trop gros seigneur pour répondre : je saute sur mon bâton, en disant : si j'eusse entendu, j'eusse aussi répondu... - Tiens donc, ne veut-il pas faire le méchant, attends, et venant sur moi, ils se préparoient à ce qu'on appelle me claquer.» Folie et jeunesse, I, 180-1 (Marchands de nouveautés) - P.E.
boiteux (attendre le -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig. : attendre la confirmation d'une nouvelle, que se présente une occasion" - Hu, FEW (9, 653b), Brantôme ; BEI, 1640, Oudin ; L, DEL, Corn. ; TLF, GR[85], ø d.
1586 - «On veult dire que Brouage est pris ; mais d'autant que les huguenots en font la novelle, il en faut attendre le boyteux. [...] Quand j'escris des novelles à V.A. de ces cartiers de là, c'est tousjours avec doubte [...] d'autant qu'elles passent par tant de mains qu'aysément elles se peuvent corrompre. Aussi attends-je tousjours (comme l'on dict) le boitteux, en tout ce que j'oy universellement, mais surtout en ce que j'apprends de loing.» R. de Lucinge, Let. sur la cour d'Henri III en 1586 , 231 et 300 (Droz) - P.E.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; L, PR[72], GLLF, ø d.
Add.DDL
*1836 - «Attendre /on ne perd rien pour - / [...]» Landais, Dict.aussi dans Complément Acad., 1842.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; L, PR[72], GLLF, ø d.
• ne pas perdre pour attendre - absent TLF.
Add.DDL
*av. 1861 - «Depuis un an, je me suis mis en campagne pour trouver un mari à Camille, et, d'aujourd'hui seulement, j'ai réussi. - Que dites-vous ? - Que vous N'AVEZ PAS PERDU POUR ATTENDRE.» Scribe, in Lar. GDU (1866)
*1902 - «[...] mais il ne perdra pas pour attendre : c'est du bien de chez lui ; ça lui reviendra [...]» P. Veber, Loute, 111, vi - E.S.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; DDL 5, 1836, Landais ; L, GLLF, DELF, 1868 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1748 - «Monsieur, vos 5 poulardes surmontées d'un gros chapon, étoient d'une délicatesse à n'y rien souhaiter ; et quelles qu'ayent pû être leurs aînées que vous vantez si fort, et que la durée des pluyes vous a contraint de manger, nous n'avons assurément rien perdu pour attendre.» Piron, Let. à Jean-François Le Vayer, 9 (Gaultier et Thébert) - P.E.
v. 1756 - «[...] j'ai tout lieu de l'espérer, je ne perds rien pour attendre.» Jerosme Cocher, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU, affectant un grand sang-froid. C' n'est rien que c'te petite colère-là ; faut mépriser ca... Quand on est grand par le rang, n' faut pas être petit par le coeur... (à part). C'est égal ; alle me le r'vaudra ; l'diable n'y perd rien pour attendre ...» Beffroy de Reigny, Turlututu, empereur de l'Isle verte, 62 (Moutardier) - P.E.
1816 - «[...] il va leur descendre une bouteille d'un vieux Cognac qui n'a pas son pareil, même à l'hôtel des Américains, et ces messieurs ne perdront rien pour attendre.» [H. Guillot], L'Indiscret conteur des aventures de la garde nationale de Paris, 31 (L'Auteur) - P.E.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; DDL 5, 1836, Landais ; L, GLLF, DELF, 1868 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
• ne pas perdre pour attendre - DDL 5, av. 1861, Scribe ; absent TLF.
1756 - «NICAISE sautant. Je n'aurai pas perdu pour attendre, vantez.» Vadé, Nicaise, 62 (Duchesne) - P.E.
remise (attendre qqn à la -) loc. verb. RELAT. "au moment où il se fixe quelque part" - L, DG, FEW (10, 240a), 1691, Mme de Sév. ; absent TLF.
1680 - «Je vous attendois à la remise ; et en effet, mon cher cousin, vous avez battu bien du pays.» Mme de Sévigné, Let., à Bussy-Rabutin , 28 août, II, 831 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
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