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assurer à l'épaule loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «[...] on assure mieux assis que debout et il est préférable de le faire en faisant glisser la corde sur les hanches plutôt qu'en assurant à l'épaule.» Bessière, L'Alpinisme, 33 (P.U.F.) - C.T.
pousser le temps avec l'épaule loc. verb. CARACT. "vivre petitement en attendant mieux" - FEW (13/I, 186a), 1694, Acad. ; L, 1776, D'Alemb. ; absent TLF.
Compl.DG (Mme de Sév.)
1671 - «[...] voilà comme je suis à toujours pousser le temps avec l'épaule, et c'est ce que je n'aimais point à faire, et que je n'avais fait de ma vie, trouvant toujours que le temps marche assez sans qu'on le hâte d'aller.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 11 nov., I, 378 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
prêter l'épaule à loc. verb. ACT. OBJET RELAT. "aider à porter qqch." - FEW (9, 314b), TLF, 1611, Cotgr.
1584 - «De laquelle entreprise Atlas auroit esté chef, prestant l'espaule (car c'estoit le plus grand de tous) aux Titanes pour arriuer iusques au ciel.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 478 r° (De La Noue) - P.E.
épaule n.f. GÉOGR. ALP. - RSp., 1970, Gautrat ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1796 - «Enfin, en deux heures et demi de marche, à compter de l'endroit où nous avions couché, nous atteignîmes le rocher que j'appelle l'épaule gauche ou le second escalier du Mont-Blanc.» H.B. de Saussure, Voy. dans les Alpes, t. IV, 168 (Neuchâtel) - C.T.
1870 - «Ce n'est pas une petite affaire d'arriver au sommet de l'épaule du Cervin [...]» Annuaire du Club alpin suisse, 191 (Bâle et Genève) - C.T.
1897 - «[...] une longue arête qu'il faut escalader pour arriver [...] à une épaule neigeuse [...] une autre arête vient contribuer à la formation de cette épaule [...]» R. alpine, numéro 10, oct., 304 - C.T.
1905 - «Quelques brassées encore, et j'arrive à l'épaule. Un rétablissement et m'y voici campé.» Echo des Alpes, numéro 5, 181 - C.T.
1923 - «Avec les appareils photographiques et les appareils à oxygène chacun portait 40 livres ; la charge de TEBJIR qui comportait 2 cylindres supplémentaires pesait même 50 livres. Mais l'intention de FINCH était de le laisser une fois arrivés à l'épaule du Nord Est.» La Montagne, numéro 160, mars, 77 - C.T.
épaule (prêter l'- à) loc. verb. POUVOIR "fig. : appuyer, aider" - à qqn : BEI, 1640, Oudin ; Hu, FEW (12, 147b), Mont. ; L, cit. Corn. ; TLF, cit. Balzac, 1850 ; GR[85], ø d.
1561 - «Les meschans se mettent ce pendant de la partie, et prestent l'espaule à ces discours souz intention de s'enrichir en ces tumultes par la despouille d'autruy.» E. Pasquier, Ecrits politiques, 72 (Droz) - P.E.
épaule (regarder par-dessus l'-) loc. verb. AFFECT. "fig. : mépriser" - FEW (12, 147a), DEL, Mont. ; BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; TLF, cit. Erckmann-Chatrian, 1870 ; GR[85], ø d.
1579 - «MAGDELAINE [...] ayant honte de soy-mesmes et fasché de voir que ceux qui nous avoient presque rongez jusques aux os se mocquoient de luy, le regardant par dessus l'espaule, se desbaucha tellement, qu'ayant vendu le surplus qui restoit, s'en alla à la guerre [...]» P. de Larivey, Les Jaloux, in Anc. théâtre fr., VI, 16 (Jannet) - P.E.
épaule de mouton (en -) loc. adv. ESPACE/LIEU/FORME "?" - ø t. lex. réf. ; absent TLFépaule de mouton "cognée à l'usage des charpentiers" : FEW (12, 147b), 1676, Félibien
1605 - «A trois heures et demie, sorty par l'allée basse portant sa harquebuse a mesche, la porte en toutes façons sur son col. Le sergent Beauchesne la luy voiant par imitation d'ung mousquetaire, et par jeu le cul dessus le col : "Mr vous la portés, dict-il, en espaule de mouton, vous aurés le morion".» J. Héroard, Journ., 1, 648 (Fayard) - P.R.
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