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BESTIAL, ALE, AUX, adj.
A.− [En parlant d'un animal ou de l'homme primitif] Qui tient de la bête, qui appartient à la bête :
1. Deux bêtes, deux chiens, deux loups, deux renards, rôdent par les bois et se rencontrent. L'un est mâle, l'autre femelle. Ils s'accouplent. Ils s'accouplent par un instinct bestial qui les force à continuer la race, leur race, celle dont ils ont la forme, le poil, la taille, les mouvements et les habitudes. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Un Cas de divorce, 1886, p. 1069.
2. Le pléistocène inférieur, vieux d'environ cent mille ans, nous a livré les premiers vestiges de l'humanité : débris d'un homme primitif et bestial (Homme de Mauer), avec des outils de silex grossièrement taillés en coup de poing. J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 185.
B.− Péj. [En parlant de l'homme] Qui fait ressembler l'homme à l'animal.
1. [Qui fait ressembler l'homme à l'animal] par son physique ou son comportement. Fureur bestiale (Ac. 1798-1932, Lar. 19e, Lar. 20e); un homme d'une physionomie bestiale (Littré) :
3. Rassurée sur ce point important, Chiquita disparut et alla rejoindre dans la salle basse les spadassins, qui, noyés de boisson, appesantis par un sommeil bestial, ne s'étaient même pas aperçus de son absence. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 399.
4. C'était vraiment une admirable fille, d'un type un peu bestial, mais superbe. Ses yeux semblaient toujours luisants de passion; sa bouche entr'ouverte, ses dents pointues, son sourire même avaient quelque chose de férocement sensuel; ... Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Marroca, 1882, p. 789.
2. [Qui fait ressembler l'homme à l'animal] par ses penchants moraux, son manque de spiritualité. Des penchants bestiaux (Lar. 19e, Littré, Lar. 20e) :
5. À l'aspect de ces murs qui avaient vu défiler tant de sabbats vagabonds, tant d'amours bestiales, tant de misérables nuits; (...) un grand frisson leur courut dans le dos. Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 231.
6. stavroguine, (avec légèreté). − Entrer au couvent? Pourquoi pas? Je suis convaincu d'ailleurs que je pourrais vivre comme un moine bien que je sois doué d'une sensualité bestiale. Camus, Les Possédés,adapté de Dostoïevski, 1959, 2epart., 14etabl., p. 1073.
3. [Qui fait ressembler l'homme à l'animal] par son manque d'intelligence, sa stupidité :
7. En sortant du théâtre, sur le boulevard, toute une foule animée d'une joie bestiale; et les femmes comme grisées jetant des poignées de confetti dans la figure d'inconnus, toutes prêtes à se laisser peloter par eux. E. et J. de Goncourt, Journal,1896, p. 926.
PRONONC. : [bεstjal].
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1190 « qui tient de la bête » (Marie de France, Purgatoire, éd. T. Atkinson Jenkins 203, dans T.-L. : Lur bestïals cors [bestiales animos] nun estables Voleit faire a Deu cuvenables). Empr. au lat. chrét. bestialis (ives.), de même sens.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 205. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 54, b) 412; xxes. : a) 508, b) 297.