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BERNARD L'(H)ERMITE,(BERNARD LERMITE, BERNARD LHERMITE) subst. masc.
ZOOL. Crustacé décapode dont le corps est en partie dépourvu de carapace résistante et qui se met à l'abri dans une coquille abandonnée. Synon. sav. pagure :
« Nous serons bien ici, dis-je à Conseil. − Aussi bien, n'en déplaise à monsieur, répondit Conseil, qu'un bernard-l'hermite dans la coquille d'un buccin. » J. Verne, Vingt mille lieues sous les mers,1870, p. 28.
Rem. Abrégé parfois (p. ex. dans une pièce en vers) en ,,bernard`` (J. Richepin, La Mer, 1886, p. 74).
Prononc. et Orth. : [bε ʀnaʀlε ʀmit]. Rob. admet une orth. bernard-l'ermite. Le plur. s'écrit habituellement des bernard-l'hermite (ou bernard-l'ermite) (Grev. 1964, p. 299). Parfois avec B majuscule (Loti, Le Désert, 1895, p. 121); on trouve aussi anciennement des bernards-hermites (Cuvier, Leçons d'anat. comp., t. 4, 1805, p. 407). Étymol. et Hist. 1554 zool. « pagure » (G. de Rondelet, Libri de piscibus marinis, Lyon, t. 18, p. 553 : Eum Aristoles κ α ρ κ ι ́ ν ι ο ν vocat, nostri bernard l'ermite); fin xvies. (Paré, Monstres, App. 1 dans Littré : En Languedoc ce poisson [cancellus] se nomme Bernard l'ermite). Empr. au langued. bernat l'ermito « id. » (Mistral) dont la 1repartie est prob. un emploi de l'anthropon. Bernard (du nom de Bernard de Cîteaux, v. Bernardin) très usité comme sobriquet pour désigner différents animaux : bernat-blanc « héron aigrette », bernat-pescaire « héron », bernat-pudent « tout insecte ou animal exhalant une mauvaise odeur » (Ibid.; v. aussi FEW t. 15, p. 97b), à rapprocher aussi de l'emploi péj. de bernard « sot, niais » cf. bénarde. L'hyp. d'un étymon celt. *bern-at-os, dér. de *bernos « aqueux, marécageux », assimilé au suff. lat. -atus (Gamillscheg dans Z. rom. Philol., t. 40, p. 139) satisfaisante du point de vue sém. pour bernat-blanc, bernat-pescaire « héron » n'est pas convaincante pour bernat-pudent. Le qualificatif d'ermite (ermite*) est dû au fait que ce crustacé vit toujours solitaire et s'installe dans un coquillage comme dans un ermitage (v. Roll. Faune t. 3, p. 227). Fréq. abs. littér. : 3.