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BAS2, subst. masc.
Pièce de vêtement qui couvre le pied et la jambe :
1. Il se fait des bas de laine ou de jersey pour l'hiver. Des bas de filoselle et de coton pour l'été. Des bas de soie portés en tout temps par les élégantes (...) On raconte que les filles lorraines ne se marient pas avant d'avoir tricoté de leurs mains cent paires de bas. Cost.1899.
2. En 1960, les bas de ville sont en nylon, foncés et à coutures, les bas sport plus épais, très fantaisistes, en rilsan, laine, etc. Leloir1961.
SYNT. Bas de soie, de laine, de coton, de nylon; bas noirs, rouges; une paire de bas; ôter ses bas; tricoter, ravauder, remmailler des bas; bas fantaisie, bas filet, bas fin, bas indémaillable, bas nylon, bas sans couture, bas à varices ou bas élastique.
Métier à bas :
3. Sous Louis XIV, un mécanicien inventa le métier à bas : les tricoteurs à la main parvinrent à décrier et ruiner l'inventeur qui porta sa machine en Angleterre. Leloir1961.
Spéc., MAR. ,,Nom donné autrefois à la boucle de fer passée à la cheville du matelot puni de la peine des fers`` (Gruss 1952). Se faire mettre les bas.
Au fig.
1. Expr. vieillie. Être bas percé. ,,Allusion aux bas que l'on portait du temps des culottes et que les pauvres diables ne pouvaient souvent remplacer`` (France 1907).
P. méton. :
4. ... Ce légitimiste qui avait des souliers percés et pas de bas avait un petit groupe de bas percés comme lui − légitimistes aussi − qui venaient le trouver là, ... J. Vallès, Jacques Vingtras,Le Bachelier, 1881, p. 380.
Rem. Expr. attestée dans les dict. du xixes. sous bas, adv., avec une déf. du type suiv. : ,,Être ruiné, à sec, comme un tonneau qu'on perce bas, pour achever de le vider`` (Lar. 19e).
2. Bas de soie
a) Vêtement caractéristique d'un homme de l'ancienne aristocratie. P. méton. De bas de soie. Aristocratique :
5. Il a conservé cette fine fleur de l'antique parler des cours, ce sarcasme à l'oiseau royal, ce dédain en bas de soie et ce mauvais bon ton qui lui eût valu tant de succès dans les ruelles du 18es. Chênedollé, Journal,1833, p. 165.
b) Chose qui convient parfaitement. Aller comme un bas de soie (expr. vieillie). Cf. aller comme un gant.
c) Symbole d'un luxe trompeur. De la boue dans un bas de soie :
6. Le marquis de Lauderdale vint à Paris remplacer M. Fox dans les négociations pendantes entre la France et l'Angleterre; pourparlers diplomatiques qui se réduisirent à ce mot de l'ambassadeur anglais sur M. de Talleyrand : « C'est de la boue dans un bas de soie ». Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 382.
d) Pop. Profit qu'une cuisinière de grande maison retire de la vente des graisses, jus de viandes, etc. (cf. Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.) :
7. ... la tenue des livres de la cuisine avec les quatre bourses de la cuisinière : la bourse des bas de soie ou des profits sur la graisse... E. et J. de Goncourt, Sœur Philomène,1861, p. 83.
3. Bas de laine. Cachette où l'on met l'argent économisé :
8. La paysanne continua son chemin en se demandant dans quel bas de laine, au fond de quelle paillasse elle cacherait ses deux pièces d'or. A. France, Balthazar,1889, p. 182.
P. méton. La petite épargne, les petites économies :
9. Les Banques à succursales multiples (...) obtiennent le concours des « bas de laine » à l'activité productrice du pays. En période d'inflation monétaire, le terme « lessiveuse » a été fréquemment employé dans le même sens d'économies accumulées. Banque1963.
Prononc. − 1. Forme phon. : [bɑ]. 2. Homon. : bât.
Étymol. ET HIST. − 1552 « partie inférieure de la chausse » (Rabelais, IV, 67 dans DG); 1575 « vêtement couvrant la jambe et le pied » bas de soye (Inventaire du château de Montrand, éd. E. de Poncins, Tours, Mame, 1906, p. 84). Ell. de bas-de-chausses*; le texte cité dans Fr. mod., t. 4, p. 339 (Recueil de Sotties, I, p. 243, S.A.T. : J'ay laissez mes bœufs et mes bas) semble attester plutôt une forme du mot bât*.
STAT. − Voir stat. après basse2.
BBG. − Darm. Vie 1932, p. 56. − Duch. 1967, p. 139. − Gottsch. Redens. 1930, p. 208.