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BARBU1, UE, adj.
A.− Qui a de la barbe.
1. [En parlant d'une pers.] Être tout barbu :
1. Au seuil de la boutique de parapluies, le vieux Bourras, chevelu et barbu comme un prophète, des besicles sur le nez, étudiait l'ivoire d'une pomme de canne. Zola, Au Bonheur des dames,1883, p. 562.
2. MmeBadounaud, haute, jeune, barbue, possédait de grands bras de laveuse, et par moments une sourde douceur dans sa voix rauque. Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 252.
Frère barbu. Convers notamment, qui dans les ordres religieux de Grandmont et de Citeaux, portait toute sa barbe, les frères seuls étant rasés.
Emploi subst. Un barbu. Un homme barbu.
2. P. anal. [En parlant d'un animal] ... la chèvre (...) allongeait sa tête barbue (Zola, La faute de l'Abbé Mouret,1875, p. 1461):
3. Des méandres d'eau bourbeuse, des saules, des bœufs barbus, et, loin, des courbes longues de montagnes aux teintes vives qui se fondent délicieusement. Cocteau, Maalesh,1949, p. 197.
B.− P. ext.
1. [En parlant d'êtres vivants]
a) [En parlant d'une partie du corps de l'homme] Qui présente un système pileux abondant :
4. kiki-la-doucette. − ... Cette patte que tu vois, − aristocratique et forte, barbue, entre les doigts, d'un poil inutile qui proclame la pureté de ma race, − cette patte garda huit jours une souillure bleuâtre... Colette, Sept dialogues de bêtes,1905, p. 84.
Emploi subst., arg. Barbu. ,,Système pileux intime féminin`` (A. Simonin, Le Pt Simonin ill., 1957, p. 41).
b) [En parlant de certains animaux (poissons, oiseaux...) ou de certains végétaux] Qui possède des appendices en forme de barbe, qui est garni de touffes de poils, de barbes* :
5. La liane barbue, à peine sortant de la terre, ne se fût point détournée des autres arbres américains, pour s'attacher au copalme, comme le véritable amour qui n'embrasse qu'un seul objet. Chateaubriand, Fragments du Génie du Christianisme primitif,1800, p. 189.
6. Ce n'est pas dans un jardin de Paris que je pourrais cueillir les grands grains d'avoine barbue, qui sont de si sensibles baromètres. Je me gourmande d'avoir égaré, jusqu'au dernier, ces baromètres rustiques, grains d'avoine dont les deux barbes, aussi longues que celles des crevettes-bouquet, viraient, crucifiées sur un carton, à gauche, à droite, prédisant le sec et le mouillé. Colette, Sido,1929, p. 38.
c) [Spéc. en parlant de végétation cryptogamique] Qui est recouvert de moisissures :
7. À quoi pensais-je de m'aller fourrer dans cette vrille de pierre qui perce le ciel, le tout pour manger du fromage barbu, et pour voir les clochers de Paris par une lucarne! Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 326.
2. P. anal. [En parlant de choses]
a) ASTRON., vx Comète barbue. ,,Comète qui porte en avant de son noyau un appendice lumineux qui imite une barbe`` (Lar. 20e).
b) DIPLOM. Lettres barbues. ,,Lettres du xiiiesiècle surchargées de pointes ou de traits déliés en forme de poils`` (Lar. 20e).
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [baʀby]. 2. Homon. : barbue (poisson). 3. Forme graph.Fér. 1768 et Fér. Crit. t. 1 1787 notent la finale longue au fém. et Fér. Crit. t. 1 1787 écrit le fém. barbûe.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1213 adj. « (en parlant des hommes) qui a de la barbe » (Vocab. Faits des Romains, 685, 7, éd. L. F. Flutre dans Romania, t. 65, p. 483 : Garamant estoient unes genz de Libe grant et barbu, a lons crins); b) 1721 subst. masc. hist. relig. (Trév.); 1801 subst. « pers. qui a de la barbe », supra; 2. p. anal. adj. « qui présente des appendices en forme de filaments, de barbe » fin xiiies. zool. (Isopet de Lyon, éd. W. Foerster, 1306 dans T.-L. : au boc berbu), attest. isolée; mentionné à nouv. dep. Ac. Compl. 1842 (barbu); 1508-17 d'un objet (Fossetier, Cron. marg., ms. Brux. 10512, X, i, 5 dans Gdf. Compl.), attest. isolée; 1690 astron. (Fur.); 1809 bot. (Wailly Vocab.). Empr. au lat. *barbutus, réfection par substitution de suff. (-utus) du lat. class. barbatus, dér. de barba (barbe*); la forme barbu a supplanté barbé « qui a de la barbe » (ca 1100 Roland, éd. T. Müller, 65 dans T.-L. : Guarlan le barbet).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 383. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 333, b) 555; xxes. : a) 749, b) 595.
BBG. − Duch. 1967, § 13. − Lew. 1960, p. 235.