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BANDIÈRE, subst. fém.
Vx. Bannière, pavois :
1. Plus d'un dard s'est déjà émoussé sur mon écu; plus d'une épée à deux lames s'est déjà brisée sur mon cimier; à travers maintes bandières, j'ai chevauché. Je sais comment l'étendard flotte au bout de la hallebarde, comment la corde de l'arc résonne, comment le cavalier désarçonné gémit sous le haubert. Quinet, Ahasvérus,1833, 3ejournée, p. 225.
A.− MAR. Pavillon sur lequel sont brodées les armes du souverain et qui était placé au sommet d'un mât de navire. Les vaisseaux ont mis leurs bandières (Ac.1798-1932).
B.− MILIT. Front de bandière. La ligne des étendards, des drapeaux en tête d'un corps d'armée campée :
2. ... il passe la revue de tous, s'informant à la religieuse ou au gardien qui l'accompagne des besoins et des accidents du malade. − Il parle à ces aliénés avec douceur et autorité, comme un général sur un front de bandière. Barbey d'Aurevilly, 3eMemorandum,1856, p. 60.
P. métaph. :
3. Avec lui, s'était recruté le petit groupe des écrivains qui travaillaient sur le front de bandière du camp clérical. Ils n'appartenaient pas au gros de l'armée, étaient, à proprement parler, les batteurs d'estrade d'une religion qui se défiait des gens de talent, ... Huysmans, À rebours,1884, p. 208.
Prononc. : [bɑ ̃djε:ʀ]. Durée mi-longue sur la 1resyll. dans Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930. (Pour une durée longue cf. Fér. 1768 et Fér. Crit. t. 1 1787). Étymol. et Hist. 1305-10 « bannière » (Aimé, Yst. de li Norm., p. 52 dans Gdf. Compl. : Li Normant o tout la bandiere de lor anemis et o tout lor seignor qu'il menerent en prison, s'entornerent liez et joianz); 1327 banderi (Arch. Frib. 1reColl. de lois, no52, fo15 vodans Gdf.); 1515 « pavillon d'un bateau » (Ant. de Conflans, Les faits de la marine et navigaige dans Gay : Si led. Sgr veult que lesd. nefs mettent les bateaulx en mer, mectra 2 bandières à pouppe et tirera un coup d'artillerie); 1740 art milit. front de bandière « ligne de drapeaux, d'étendards ou d'armes en faisceaux, formée en avant des troupes ou du camp » (Ac.); 1764 id. « front d'une armée en bataille » (Volt., Dict. philos., Armes, armées dans Rob. : Les Samoïèdes, les Lapons, les Kamshatkadiens n'ont jamais marché en front de bandière pour détruire leurs voisins). Empr soit à l'a.prov. bandiera « bannière », xiiies. dans Rayn., dér., peut-être d'apr. le fr. bannière*, de banda v. bande « troupe » (FEW t. 151, p. 56a; EWFS21rehyp.), soit à l'ital. bandiera (Kohlm., p. 30; Tracc., p. 111; Brunot t. 1, p. 510 et t. 2, p. 209; DG; Bl.-W.5; EWFS22ehyp.; Dauzat 1973 sans précision de l'étymon; Jal2) attesté dep. le xiiies. selon DEI; cf. début xives. (Compagni, Cronica [composé en 1310-12] 3, 5 dans Batt.), lui-même prob. empr. à l'a. prov.; v. aussi bannière. Fréq. abs. littér. : 8.