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BAISEMENT, subst. masc.
A.− LITURG. Action de baiser − en signe de respect, de vénération − quelque chose (la mule pontificale, un objet de piété, etc.; spéc. les pieds de treize pers., en parlant d'un officiant, le Jeudi Saint; cf. baise-pied) :
1. Quand les rangs d'invités se fendirent et s'écartèrent devant la pourpre du cardinal Castiglioni, et quand Aurélie se fut agenouillée pour le baisement de l'anneau, Omer se décidait à recevoir l'ordination. Le cardinal était un haut vieillard corpulent, à la bouche desséchée. Monumental, il oscillait d'arrière en avant, comme une statue qu'un vent terrible eût ébranlée. Il cachait ses mains dans les dentelles de ses manchettes, ne les offrait qu'avec lenteur et ennui. Adam, L'Enfant d'Austerlitz,1902, p. 392.
B.− Domaine des rapports amoureux.Action de baiser quelqu'un, en signe d'amour :
2. Elle lui avait fait promettre qu'il n'y aurait plus d'excentricités, plus d'agenouillements, plus de baisements de pieds. Un calme si doux émanait d'elle que Christophe en était pénétré, même dans ses jours de violences; et bien que, lorsqu'il était seul, il pensât à elle avec un désir passionné, ensemble ils étaient toujours comme de bons camarades. Jamais il ne lui échappait un mot, un geste qui pût inquiéter son amie. R. Rolland, Jean-Christophe,La Nouvelle journée, 1912, p. 1512.
P. anal. :
3. Autour, le midi splendide (...) partout c'était une lumière épandue à pleins rayons (...) Les choses étaient pâmées de bonheur (...) et si loin que le regard pût aller, toujours (...) les mêmes frondaisons heureuses, les mêmes baisements lumineux! E. Estaunié, Un Simple,1891, p. 198.
PRONONC. : [bεzmɑ ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin xiies. « action de baiser » (Floire et Blancheflor, B.N. 19152, fo203ddans Gdf. Compl. : Iluec ot grant embracement Et moult merveillous baisement) − 1611, Cotgr.; 2. 1374 relig. « action de baiser respectueusement un objet du culte ou un dignitaire eccl. » (J. Goulain, Ration., B.N. 437, fo107cdans Gdf. Compl. : Le baisement de l'autel). Ac. 1694 signale qu'il ,,ne se dit guere que de la ceremonie où l'on baise les pieds du Pape``. Dér. de baiser1*; suff. -ement (-ment1*).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 3.