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BAILLET, ETTE, adj.
Vieux
A.− [En parlant du poil d'un cheval, d'une vache] De couleur rousse :
Et le beau varlet Constant chevauchait un cheval baillet... (J. Moréas, L'Empereur Constant). Plowert1888.
Rem. Attesté ds Ac. 1798-1932, Lar. 19e, Lar. 20e, Littré, Guérin 1892, DG, Rob., Quillet 1965.
B.− Couleur de paille.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845.
C.− Couleur de chair.
Rem. Attesté dans ces 2 mêmes dictionnaires.
Emploi subst. masc. Le cheval de cette couleur.
Rem. Attesté ds Lar. 19e, Lar. 20e, Guérin 1892.
PRONONC. : [bajε].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1373 (A.N. K 50 pièce 2 ds Gdf. Compl. : Cheval rouge baillet). Dér., avec suff. -et*, de l'a. fr. baille « de couleur baie » (dep. 1306, G. Guiart, Royaux Lignages, 11698, W. et D. ds Gdf. : Et destriers de pris hennissanz, Blans, noirs, bruns, baiz, baucens et bailles) d'abord attesté en 1223 pour la couleur brune en parlant des moines (G. de Coincy, Mir. Vierge, éd. Poquet, 460, 224 ds T.-L. : Mes n'i a mes ne blanc ne baille Qui ne cuit estre maubaillis Si n'est ou prevos ou baillis) et dont le rattachement au lat. badius (v. bai; FEW t. 1, p. 202a) fait difficulté du point de vue phonét., à moins de le considérer comme une forme seconde, demi-savante, de bai* (cf. L. Spitzer, Z. rom. Philol., t. 46, 1946, p. 583) d'où est normalement dér. le subst. a. fr. baiet « cheval bai » (Herb. Leduc, Foulq. de Cand., p. 90, Tarbé ds Gdf.). Pour des raisons sém., il ne semble pas qu'on puisse le rattacher à l'a. fr. baille « qui a une tache blanche sur le front » attesté dep. 1340 (Arch. K 43, pièce 14bis, ibid. : Cheval bay, baille en front) d'où est dér. une forme baillet (Gace de La Bigne, Deduis, Ars. 3332, fo113 rods Gdf. Compl. : Il est ung petit baillet au front, N'as si bon lievre en tout le mont) souvent confondue avec baillet « brun, roux » (cf. FEW t. 1, p. 217b et t. 151, p. 45b et 46a).