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BAAL, subst. masc.
A.− [Chez certains peuples sémites de l'antiq.] Dieu, divinité suprême :
1. − « Jamais! Ne sais-tu pas qu'on en meurt? Les baals hermaphrodites ne se dévoilent que pour nous seuls, hommes par l'esprit, femmes par la faiblesse. Ton désir est un sacrilège; satisfais-toi avec la science que tu possèdes! » Flaubert, Salammbô,t. 1, 1863, p. 55.
2. On attendait la fête trois fois sainte où, du haut d'un bûcher, un aigle s'envolait vers le ciel, symbole de la résurrection de l'année, message du peuple à son baal suprême, et qu'il considérait comme une sorte d'union, une manière de se rattacher à la force du soleil. Flaubert, Salammbô,t. 2, 1863, p. 16.
B.− Lang. biblique. Faux dieu, dieu païen :
3. Vous verrez renaître les guerres du peuple choisi contre les Amorrhéens, les Amalécites, les Philistins. Vous verrez renaître les temps des sacrificateurs de baal; la fin ressemblera au commencement. Saint-Martin, L'Homme de désir,1790, p. 112.
Culte de baal. Idolâtrie. Prêtre de baal. Mauvais prêtre. Fille de baal. Courtisane :
4. Enfin, sur les quinze cent mille sujets qui se trouvent au fond de notre creuset, nous diminuerons encore cinq cent mille autres unités que nous attribuerons aux filles de baal, qui font plaisir aux gens peu délicats; nous y comprendrons même les femmes entretenues, les modistes, les filles de boutique, les mercières, les filles d'opéra, les figurantes, les servantes-maîtresses, les femmes de chambre, les cuisinières, etc. Balzac, Physiologie du mariage,1826, p. 74.
PRONONC. ET ORTH. : [baal]. Ac. Compl. 1842 écrit : baal, beel; Besch. 1845 : baal, bel, beel ou bellus; Lar. 19e: bel ou bélus; Lar. 20e: baal, bel ou bélus (cf. aussi Nouv. Lar. ill. ainsi que Quillet 1965); Littré et Lar. 20euniquement : baal; Guérin 1892 : baal ou bel; Lar. encyclop. : baal ou ba'al.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1691 « nom générique de la divinité suprême chez les Phéniciens et autres peuples sémites, terme employé dans le style biblique pour désigner les dieux des païens » (Racine, Athalie, acte 1 ds Lar. 19e: D'adorateurs zélés à peine un petit nombre Ose des premiers temps nous retracer quelque ombre Le reste pour son Dieu montre un oubli fatal, Ou même, s'empressant aux autels de Baal, Se fait initier à ses honteux mystères, Et blasphème le nom qu'ont invoqué leurs pères). Mot hébreu signifiant « seigneur, maître (idée de domination, de puissance) », fréquemment employé par les auteurs chrétiens comme symbole de l'idolâtrie (v. TLL s.v., 1647 et 1648, Tertullien, Scorp., 3, ibid., 1648, 30).
BBG. − Allmen 1956. − Dheilly 1964. − Foi t. 1 1968. − Perraud 1963. − Prév. 1755. − Théol. bibl. 1970.