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AZTÈQUE, subst. et adj.
I.− Emploi adj.
A.− GÉOGR., HIST. [En parlant d'un animé ou d'un inanimé] Qui appartient, qui est propre à la population et à la civilisation qu'au début du xviesiècle les conquérants espagnols trouvèrent au Mexique. Art, calendrier, civilisation, langue, population, pyramide aztèque.
B.− Arg. [En parlant d'une pers.] Qui est chétif :
1. [le nain :] (...) moi, Bibi, tout aztèque que j'suis, j'connais quéqu'un qui vous tombera. J. Richepin, Truandailles,1891, p. 70.
II.− Emploi subst.
A.− GÉOGR., HIST. Membre de cette population.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
B.− LING., subst. masc. Langue parlée par cette population, par quelques autres (Toltèques, Chichimèques, etc.) et qui est encore en usage dans certaines régions du Mexique.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. du xixeet du xxesiècle.
C.− Arg. Homme petit, chétif :
2. Tu verras, au sortir du collège, un gamin Lissant ses blonds cheveux et parfumant sa main Satisfait de lui-même et plein d'impertinence, Jetant aux quatre vents ses livres de science, S'accrocher aux jupons d'une duègne à l'œil sec, Qui montrera l'amour à ce chétif aztec. A. Marteau, Satires,Jeunesse dorée, 1861, p. 129.
3. Or, tous les lutteurs inscrits avaient été désarçonnés et mis hors de joute, sauf un seul, et celui-là, bon Dieu! ce chétif Provençal, aigre et faux entre tous ceux de la croisade, méritait-il, lui, d'être touché par la royale main de l'Incomparable! Oh! non, ce n'était pas lui, ce ne pouvait être lui, ce disgracieux, cet aztèque, ce puceron, ce zéro, ce rien, indigne même d'en être regardé de près ou de loin, qu'on destinait à l'honneur de se faire crever la paillasse par le Numéro Un? L. Cladel, Ompdrailles,1879, p. 68.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [astεk] ou [az-]. Harrap's 1963 et Pt Rob. transcrivent le mot avec [z] (cf. aussi Littré); Passy 1914, Pt Lar. 1968 et Warn. 1968 avec [s]. Barbeau-Rodhe 1930 donne les deux possibilités de prononc. 2. Forme graph. − Les dict. écrivent aztèque. L'on trouve cependant la forme aztec (dans le sens arg.) dans l'ex. 3 (supra), avec peut-être anal. de l'arg. mec*, qui est son antonyme.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1838 adj. et subst. (Ac. Compl. 1842 : Aztèque. Nom des anciens indigènes du Mexique, les Aztèques ou Mexicains sont les peuples les plus policés que les Européens aient trouvé dans le nouveau monde); 1861 pop. aztec « individu chétif, avorton », supra. Mot d'orig. mexicaine; le terme pop. s'est répandu après l'exhibition à Paris de deux monstres rachitiques, que l'on avait présentés comme étant des Aztèques (Lar. 19e: Il n'y a pas le moindre rapport ni la moindre ressemblance entre les anciens Aztèques, hommes braves, courageux, hauts de stature, vigoureux et bien faits, et les deux prétendus Aztèques qui, il y a quelque quinze ans, furent offerts en Europe à la curiosité publique, et qui n'ont de commun avec les anciens adversaires de Fernand Cortez que le nom qui leur a été donné sans aucune raison historique).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 30.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Larch. 1880. − Littré-Robin 1865. − Ville 1967.