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AVOISINER, verbe trans.
I.− Emploi trans.
A.− Être dans le voisinage de.
1. Rare. [Le suj. est un animé] :
1. Alors (...) il [Gérus] préféra que des simples l'avoisinassent et vécussent selon son exemple. G. Kahn, Le Conte de l'or et du silence,1898, p. 34.
2. [Le suj. est un inanimé]
a) Rare. Avoisiner qqn :
2. ... tout un ensemble de vie actuelle s'est retiré de mon âme et j'ai vu venir à la place les images et les formes incorruptibles du monde inconnu qui nous avoisine. M. de Guérin, Journal intime,1835, p. 228.
3. À la nage j'arrive à ma maison d'Auteuil. Tout m'y paraît petit, petit... Mais Auteuil sous l'averse, et les jardins qui m'avoisinent, trempés, ruisselants, fleuris, m'apparaissent plus charmants que jamais. Gide, Journal,1905, p. 151.
b) Plus cour. Avoisiner qqc. :
4. Et vous, Madame, conduisez Flora, faites-lui voir la rive du Tage, et les belles forêts qui avoisinent le château. Lemercier, Pinto,1800, I, 4, p. 15.
5. Comme il n'avait plus rien à perdre en remuant, il alluma la petite lampe à essence qui avoisinait, sur la table de nuit, quelques fioles, des boîtes de cachets et une seringue de Pravaz. Puis, une main sur le ventre, l'autre ramenée sous la nuque, il guetta le matin. Arland, L'Ordre,1929, p. 511.
B.− Au fig.
1. Rare, vx. Qqc. avoisine qqn.Concerner quelqu'un :
6. Ce nom, devenu pour moi presque mythologique, de Swann, quand je causais avec mes parents, je languissais du besoin de le leur entendre dire, je n'osais pas le prononcer moi-même, mais je les entraînais sur des sujets qui avoisinaient Gilberte et sa famille, qui la concernaient, où je ne me sentais pas exilé trop loin d'elle; ... Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 144.
2. Plus cour. Qqc. avoisine qqc. :
7. Relu en auto une grande partie de L'Homme de Hello, où de très belles pages de critique assez pénétrante avoisinent d'effarantes niaiseries. Gide, Journal,1929, p. 918.
a) Être proche de, côtoyer, annoncer :
8. C'est un état vague et presque au bord de l'évanouissement, dans lequel je vis, un état qui a l'air d'avoisiner terriblement la mort. E. et J. de Goncourt, Journal,1884, p. 313.
b) Ressembler à, toucher à, se rapprocher de :
9. Schmucke n'écoutait pas; il était plongé dans une telle douleur, qu'elle avoisinait la folie. Balzac, Le Cousin Pons,1847, p. 280.
10. Eh quoi! Voici ce savant dont la patience, dans l'observation de la nature, avoisine la sainteté, qui, dans ce grand livre ouvert sur lequel il se penche pieusement chaque jour, apprend maintes vertus, dont la défiance de soi; ... Gide, Journal,1910, p. 304.
II.− Emploi pronom. S'avoisiner.Se toucher, être voisin.
Se rapprocher de :
11. Ainsi, les naturalistes ayant remarqué que beaucoup d'espèces, certains genres, et même quelques familles, paroissent dans une sorte d'isolement, quant à leurs caractères, plusieurs se sont imaginés que les êtres vivans dans l'un ou l'autre règne, s'avoisinoient ou s'éloignoient entre eux, relativement à leurs rapports naturels, dans une disposition semblable aux différents points d'une carte de géographie ou d'une mappemonde. Lamarck, Philos. zool.,t. 1, 1809, p. 106.
12. Le rocher s'avoisine, vous en distinguez l'arête, le voilà. Mmede Gasparin, Vesper,Paris, 2eéd., 1862(Littré).
Rem. Selon Littré, ,,s'avoisiner est une expression genevoise que Madame de Gasparin affectionne et qui se trouve aussi dans R. Tœpffer``.
[Le suj. est une chose] S'avoisiner à qqc.Être proche de, se rapprocher de :
13. Le type a tendance à se former chez des hommes vivant dans des régions fertiles et de bonne chère, ou bien, comme le Lapon et l'Esquimau, combinant des nourritures lourdes à une vie sédentaire et pauvre en excitants sociaux. Il s'avoisine au lymphatique. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 213.
PRONONC. : [avwazine], j'avoisine [ʒavwazin].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1554 pronom. s'avoisiner de « être proche de » (Thevet, Cosmogr. I, 4 ds Hug. : La Numidie, laquelle s'avoisine des Lybiens); 1580-92 fig. (Montaigne, II, 6, ibid. : Pour s'aprivoiser à la mort, je trouve qu'il n'y a que de s'en avoisiner); 1657 trans. (Vaug., p. 302 : Avoisiner. Ce mot n'est gueres bon en prose, mais la pluspart des Poëtes s'en servent, comme quand ils descrivent quelque montagne, ou quelque tour extremement haute, ils disent qu'elle avoisine les cieux, I'ay dit la pluspart, parce qu'il y en a qui ne s'en voudroient pas servir). Dér. de voisin*; préf. a-1*; dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 176.
BBG. − Le Roux 1752.