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AVALEMENT, subst. masc.
A.− Vieilli. Abaissement, descente.
MINÉR. Action de creuser un puits (cf. avaler1A 2) :
1. Louchet (...), employé aux premières fouilles pour l'avalement des bures lorsque les terres sont grasses [17eet 18esiècles]... M.-A. Muller, M.-P. Roger, Évolution de la fond. de cuivre,1903, p. 21.
B.− Vx. Action d'avaler, absorption; résultat de cette action (cf. avaler1B) :
2. Stevens parlait ce soir, dans un coin du salon, de l'effrayant avalement de bière et d'alcool de Courbet, qui consommait trente bocks dans une soirée et prenait des absinthes où il remplaçait l'eau par du vin blanc. E. et J. de Goncourt, Journal,1892, p. 203.
3. Il [Panturle] renifle un grand reniflement qui est celui des sangliers surpris, un avalement d'air qui siffle dans sa narine large ouverte. Giono, Regain,1930, p. 113.
P. métaph. :
4. Cette fosse du chaos qui engloutit un front de bataille, cette gueule de la terre qui ingurgite, en une seule fois, les cavaliers et les fantassins, les canons et les clairons, et les tambours, enfants du tonnerre, et tout le vacarme de la mêlée autour des drapeaux; cet avalement soudain, par la mort, d'une multitude en conflit avec la gloire; (...) C'est prodigieux, cela, mon ami... Bloy, Journal,1892, p. 53.
Au fig. Fait de croire naïvement, aveuglément, sans examen (cf. avaler1C) :
5. C'est touchant de voir combien ces troupeaux d'hommes sont dupes de l'imprimé et de la parole, combien le sentiment critique leur fait merveilleusement défaut. La sacro-sainte démocratie peut fabriquer un catéchisme encore plus riche en bourdes miraculeuses que l'ancien, ces gens sont tout prêts à le gober dévotieusement. Et cependant, au fond, au tréfonds de cette bêtise, de cet avalement tout cru de choses impossibles, percent à un moment donné un chaud dévouement, un généreux souffle, une ardente fraternité. E. et J. de Goncourt, Journal,1870, p. 639.
PRONONC. − Seule transcr. ds Littré : a-va-le-man (e = ə).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin xiies. avallement « action de descendre, abaissement » (Sermons St. Bernard, éd. W. Foerster, 44, 10 ds T.-L. : une fontaine ke montement nen at nen avallement) − 1675, J. H. Widerhold, Nouv. dic. fr.-all. et all.-fr. repris dep. Ac. Compl. 1842; 2. 1539 « absorption » (Est. : Avallement de quelque liqueur) − 1660, Oudin, Tresor des deux lang. espagnolle et françoise; repris ds Ac. Compl. 1842; qualifié de ,,peu usité`` par Lar. 19e; 3. 1796 mines avalement « partie creusée » (St-Léger, Mines d'Aniche, 2, 256 ds Quem. : l'avalement d'une fosse). Dér. du rad. de avaler1* étymol. A et B; suff. -ment1*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 6.
BBG. − Gay t. 1 1967 [1887].