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ATTÉNUATION, subst. fém.
Action d'atténuer; résultat de cette action.
A.− Rare
1. Vx. Affaiblissement (des forces, du corps, etc.), état d'amaigrissement, surtout dans les expressions être dans un état d'atténuation, dans une grande atténuation.
BACTÉRIOL., MÉD., mod. ,,Affaiblissement de la virulence d'un microorganisme par des moyens physiques, chimiques ou biologiques, en vue de la préparation de vaccins, en particulier`` (Méd. Biol. t. 1 1970).
2. Techn. Action de rendre plus ténu, plus mince, moins dense. BRASSERIE. Diminution que subit l'extrait fermenté de bière sous l'action de la levure. Atténuation apparente, finale, limite, principale, réelle. CHIM. Action de rendre un fluide moins dense. MÉD., vx. Action des remèdes atténuants. PHYS. Opération par laquelle on réduit un corps en parties très ténues. ,,Diminution de l'intensité d'un rayonnement en un point de l'espace`` (Nucl. 1964).
3. Action de rendre moins fort, moins vif ce qui touche les sens (cf. atténuer B 1) :
1. ... les demi-tons chromatiques s'exécutent de façon à ce que l'oreille éprouve (...) une impression de renforcement, lorsque le mouvement chromatique est ascendant et d'atténuation, lorsqu'il est descendant. L. de La Laurencie, L'Éc. fr. de violon,t. 3, 1922, p. 44.
B.− Au fig.
1. Action d'amoindrir, d'affaiblir; résultat de cette action :
2. Nous ne pouvons (...) rendre notre pensée qu'avec des adoucissements sans nombre et une atténuation originelle qui l'affaiblit de soi-même; et il faut aller auprès du but et non au but. Flaubert, Correspondance,1853, p. 114.
3. Au fond de la philosophie antique gît nécessairement ce postulat : il y a plus dans l'immobile que dans le mouvant, et l'on passe, par voie de diminution ou d'atténuation, de l'immutabilité au devenir. Bergson, L'Évolution créatrice,1907, p. 316.
DR. CRIMINEL (ANC.) Diminution des charges contre un accusé. Moyens d'atténuation. DR. PÉNAL. Atténuation des peines. ,,Modification des peines ayant pour objet d'en diminuer la sévérité`` (Cap. 1936).
2. Ce qui atténue, qui sert à atténuer :
4. Quelqu'un ayant dit comme excuse ou atténuation : « Sire, c'est pourtant le même homme qui, traitant plus tard avec les alliés, s'est indigné qu'on lui proposât de livrer Votre Majesté, leur demandant avec chaleur si c'était bien au prisonnier d'Olmutz qu'on osait s'adresser. − Mais, Monsieur, a repris l'empereur, (...) ». Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 767.
5. Oui, notre condition, à nous autres, morts, est singulière. Nous voyons trop bien ce que nous aurions à changer à nos œuvres si nous revivions. Une foule de choses que nous croyions impossibles se réalisent. Nous voudrions ajouter une atténuation, corriger une assertion. Renan, Drames philos.,Dialogue des morts, 1886, p. 691.
Rem. On rencontre dans la docum. le synon. atténuissement, néol. d'aut. (cf. atténuer dér.).
PRONONC. ET ORTH. : [atenɥasjɔ ̃]. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. aténuation.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1345 atenuacion « diminution, réduction (d'une somme) » (A.N. JJ 75, fo192 vods Gdf. Compl. : En atenuacion toutevoye et deducion desdites quarante livres); subsiste seulement en parlant de forces : 1375 attenuacion (Oresme, Livre du ciel et du monde, 133d 5-6 d'apr. Menut et Denomy ds Medieval Studies, V, 297); 2. spéc. a) 1498 dr. attenuation « diminution des charges portées contre un accusé » (Ord., XXI, 198 ds Gdf. Compl. : Si nostredit procureur ou la partie vouloient prendre droict par ladite confession, ils bailleront leurs conclusions par escript seulement, ausquelles le confessant pourra respondre affin de attenuation tant seulement); 1906 atténuation de peine (Pt Lar.); b) 1564 phys. et chim. « action de diviser un corps, action de diminuer la densité d'un fluide » (Liebault, p. 712 ds Gdf. Compl. : Le vin ne pourra devenir fort, a cause de la graisse et du sel qui empeschent la separation et attenuation; c) 1932-35 phys. (Ac. : Atténuation [...] se dit de la diminution progressive d'intensité d'un courant)). Empr. au lat. attenuatio « affaiblissement » (Rhétorique à Hérennius, 2, 2, 3 ds TLL s.v., 1125, 13); à rapprocher de 2 a le lat. médiév. 1203 (?) Absalom, Serm., 1, p. 19dds Mittellat. W. s.v., 1143, 44 : attenuatio culpae.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 74.
BBG. − Cap. 1936. − Duval 1959. − Fromh.-King 1968. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mor. 1968. − Musset-Lloret 1964. − Nucl. 1964. − Nysten 1814. − Piéron 1963. − Pir. 1964. − St-Edme t. 2 1825.