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ATERMOYEUR, subst. masc.
Rare et littér. Personne qui atermoie, renvoie à plus tard quelque chose :
1. Les atermoyeurs, procrastinateurs et lambins de mon acabit sont justement de ceux qui ne finissent rien et même ne commencent pas davantage. À demain, à demain! nous chante la paresse, habile avec demain à bercer aujourd'hui! Amiel, Journal intime,1866, p. 455.
2. Courtial Des Pereires, (...) avait toujours réponse à tout et jamais embarrassé, atermoyeur ou déconfit! ... Céline, Mort à crédit,1936, p. 400.
Rem. Terme absent des dict. gén.; attesté seulement chez ces deux auteurs.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. [xives. (?)date du ms.], attermoyeur « usurier » (J. de Meung, Rose, v. 12259 ds Dict. hist. Ac. fr. t. 4 : Faux monoyeurs, attermoyeurs, Baillifs, bedeaulx, prevostz, mayeurs Et procureurs et advocatz), attest. isolée, qui pourrait bien être une mauvaise lecture de l'éd. Fr. Michel (les éd. E. Langlois, v. 11539, et F. Lecoy, v. 11509, s'accordent pour lire e termeieeur et termaieür); la forme la plus proche est celle des manuscrits C, He, L, (et) termineeur; 2. 1866 atermoyeur « personne qui renvoie à plus tard », supra. 1 dér. de l'a. fr. termoier « vendre à terme » (atermoyer*); cf. a. fr. termoieur « celui qui vend à terme » (ca. 1250 Vie des Pères; Richel. 23111, fo100a ds Gdf. : Termoieur et usurier); préf. a-1*, 2 dér. du rad. de atermoyer*; suff. -eur2*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Darm. 1877, p. 103.