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ASTÉRISQUE, subst. masc.
A.− PHILOL., IMPR. Signe graphique, imprimé ou manuscrit, en forme d'étoile (*) pouvant prendre plusieurs valeurs conventionnelles.
1. [Avant ou après un mot] Indication de renvoi, de lacune (paléographie), de forme hypothétique (philologie) ou de toute autre information convenue :
1. Les astérisques, que l'on nomme étoiles, (...) servent à marquer les notes ou additions qu'un auteur fait dans son ouvrage. A.-F. Momoro, Traité élémentaire de l'impr.,1794, p. 57.
2. ... j'avais par hasard sur moi le second volume de la Nouvelle Héloïse; Sophie m'a proposé d'en lire quelques lettres; j'ai bien choisi... Cette journée est marquée dans mon journal de deux astérisques en rouge : ce signe ne s'y trouve employé que treize fois dans un espace de quarante ans... Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 4, 1813, p. 111.
3. ... il y a, parmi les thèses, de l'excellent et du très médiocre. Le catalogue annuel publié par Britsch fournit à cet égard de précieuses indications du fait que, depuis 1934, il accompagne d'un astérisque les thèses qui ont obtenu un prix ou une mention... La Civilisation écrite,1939, p. 2806.
2. [En interligne] Marque de séparation entre les parties d'un texte :
4. ... voici la lettre. À propos du plébiscite, vous verrez que j'ai, comme toujours, tenu compte de vos observations. Pour une simple lettre, des moins ou des astérisques auraient un peu de prétention; des blancs conviendraient mieux et suffiraient à marquer les repos et les divisions. Hugo, Correspondance[avec P. Meurice], 1871, p. 297.
3. [Empl. simple ou triple] Substitut d'un nom propre dont on donne parfois la lettre initiale. Synon. astéronyme :
5. Elle a les traits de « Sophie ». Ce prénom, trois femmes au moins l'ont porté qui ont compté pour Nerval, et peut-être aussi, comme on l'a proposé, désigne-t-il la Sophia des gnostiques. Mais si Nerval le barre, si trois astérisques le remplacent dans la Revue de Paris, ce n'est pas, j'en suis convaincue, parce que Nerval a craint d'être accusé d'« hétérodoxie », et pas non plus parce qu'il a voulu cacher qu'il a sans doute pensé à Novalis : c'est pour que l'image innommée enferme en elle la totalité des images, humaines et mythiques. M.-J. Durry, Gérard de Nerval et le mythe,1956, p. 140.
Rem. Par fig. étymol., littér., « petite étoile » :
6. C'est un grand ciel nu d'hiver avec tous ses astres et astérisques, Un de ces ciels, blanc sur noir, comme il en fonctionne au-dessus de la Chine du Nord et de la Sibérie, ... Claudel, Corona Benignitatis Anni Dei,1915, p. 375.
B.− Emplois techn. divers
1. BOT. ,,Genre de la famille des lichens, ainsi nommé à cause de la disposition de ses fleurs`` (Besch. 1845).
Rem. Attesté également ds Lar. 19e.
2. LITURG. ,,(Dans l'Église grecque) Étoile d'or qu'on place sur la patène, par dessus les hosties, pour que le voile ne les touche pas`` (DG). Synon. aster.
3. MÉD. Synon. inus. de astéroïde(cf. Nysten 1814).
PRONONC. : [asteʀisk].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1570 astérique « signe d'écriture en forme d'étoile » (Gentian Hervet, Cité de Dieu, II, 209 ds R. Hist. litt. Fr. t. 2, p. 264 : Quelques signes faits en mode d'estoilles..., lesquels signes ils appellent astériques) et astérisque (Ibid., t. 2 p. 210 d'apr. Delb. ds Quem.). Empr. au lat. médiév. asteriscus attesté au même sens au ixes. (Epistolae variorum, Collectio II, p. 340, 29 ds Mittellat. W. s.v.), du gr. α ̓ σ τ ε ρ ι ́ σ κ ο ς « petite étoile » (Callimaque, fr. 94 ds Bailly), d'où p. ext. « signe d'écriture en forme d'étoile » (Diogène Laerce, Héph., ibid.).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 9.
BBG. − Archéol. chrét. 1924. − Bach.-Dez. 1882. − Bouillet 1859. − Chesn. 1857. − Comte-Pern. 1963. − Éd. 1913. − Nysten 1814-20. − Piéron 1963. − Pough 1969. − Springh. 1962. − Voyenne 1967.