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ASTHÉNIE, subst. fém.
A.− MÉD. Affaiblissement pathologique de l'état général :
1. Il ne faut parler d'asthénie que devant une faiblesse habituelle qui marque l'ensemble du comportement. Et dans ce cas faut-il encore distinguer l'asthénie constitutionnelle, qui déborde sur la névrose, et les asthénies légères qui sont extrêmement nombreuses chez les « normaux », notamment dans la population des villes. Mounier, Traité du caractère,1946, pp. 261-262.
En partic. ,,Affaiblissement des fonctions d'un organe ou d'un système.`` (Méd. Biol., t. 1 1970).
SYNT. Asthénie acquise, constitutionnelle, générale; asthénie cardiaque, musculaire.
P. métaph. :
2. Quand l'Occident tombe dans l'asthénie, il va vers l'Asie pour s'y dissoudre... A. Arnoux, Carnet de route du Juif Errant,1931, p. 104.
3. Pour elle, [la France] ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement l'expulsion de l'ennemi hors de son territoire, c'est aussi son avenir comme nation et comme état. Qu'elle demeure prostrée jusqu'à la fin, c'en est fait de sa foi en elle-même et, par là, de son indépendance. Elle glissera du « silence de la mer » à l'asthénie définitive, de la servitude imposée par l'ennemi à la subordination par rapport aux alliés. Au contraire, rien n'est perdu si elle rentre en ligne dans son unité recouvrée. De Gaulle, Mémoires de guerre,1956, p. 2.
B.− P. ext., PSYCH. Asthénie psychique. ,,Affaiblissement des fonctions intellectuelles et de la mémoire; difficulté de fixer l'attention ou de concentrer les idées`` (Méd. Biol. t. 1 1970).
Asthénie morale. État d'indifférence, d'apathie :
4. Ce sont eux [les coloniaux] qui assument la responsabilité des maux dont souffrent, à l'heure actuelle, certaines parties du pays des Noirs. (...) Ils n'ont pas eu le courage de parler. Et, à leur anémie intellectuelle l'asthénie morale s'ajoutant, sans un remords, ils ont trompé leur pays. Maran, Batouala,1925, p. 15.
Rem. 1. Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19eet Nouv. Lar. ill. enregistrent le subst. fém., vieilli, asthénopyre. Fièvre accompagnée d'asthénie. 2. On rencontre ds la docum. le subst. fém. asthénopie (1864, R. Liebreich, Nouv. dict. de méd. et de chir. pratique, d'apr. Lar. 19e; comp. du gr. α ̓ σ θ ε ν η ́ ς « faible » et ω ́ ψ « œil », suff. -ie*). Faiblesse, fatigue de l'œil s'accompagnant d'une instabilité de l'acuité visuelle. Asthénopie nerveuse.
PRONONC. : [asteni]. Asthénopie. Seule transcription ds Littré : a-sté-no-pie.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1790 (Encyclop. méthod., méd.). Empr. au gr. α ̓ σ θ ε ́ ν ε ι α « manque de vigueur » (Thucydide, 1, 3 ds Bailly).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 29.
BBG. − Bouillet 1859. − Bonv. 1969. − Chevallier 1970. − Foulq.-St-Jean 1962. − Gall. 1955, p. 65, 135, 139. − Garnier-Del. 1961 [1958] (et s.v. asthénopie). − Lafon 1969 (et s.v. asthénopie). − Lar. méd. 1970 (et s.v. asthénopie). − Littré-Robin 1865 (et s.v. asthénopie). − March. 1970. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970 (et s.v. asthénopie). − Miq. 1967. − Moor 1966. − Mots rares 1965. − Nysten 1824. − Piéron 1963 (s.v. asthénopie). − Pomm. 1969 (et s.v. asthénopie). − Porot 1960. − Privat-Foc. 1870. − Psychol. 1969. − Sexol. 1970. − Sill. 1965.