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ASTHMATIQUE, adj.
MÉD. Qui se rapporte à l'asthme, qui est caractéristique de l'asthme. Respiration, toux asthmatique.
En partic. [En parlant d'une pers. ou de certains animaux] Qui est atteint d'asthme. Il y a quinze ans qu'il est asthmatique (Ac. 1798-1878);p. ext. [En parlant de l'organe de la respiration] Poumons asthmatiques :
1. C'était un ancien marchand de chevaux, un gros homme asthmatique, qui avait toujours des sifflements, des enrouements, des chants de glaires dans le larynx. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Boule de suif, 1880, p. 131.
2. L'existence de l'allergie respiratoire a été démontrée au cours d'une expérience célèbre, réalisée en 1914 à l'hôpital Cochin par Widal, Abrami et Étienne Brissaud; un berger asthmatique sensibilisé à la laine de mouton fut placé à son insu à proximité d'un ovidé : le déclenchement de la crise dyspnéique fut immédiat. M. Bariéty, Ch. Coury, Hist. de la méd.,1963, p. 731.
Emploi subst. :
3. Il y a des asthmatiques qui ne calment leur crise qu'en ouvrant les fenêtres, en respirant le grand vent, un air pur sur des hauteurs, d'autres en se réfugiant au centre de la ville, dans une chambre enfumée. Proust, La Prisonnière,1922, p. 29.
P. métaph. :
4. Nous étions arrivés au bout de la strada Lipscani, quand derrière nous, assourdi par l'éloignement, un piano mécanique grinça, un piano usé, asthmatique, qui soufflait des bouffées de notes aigres. Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 46.
5. Et aussitôt les trains se mirent à défiler, longuement, interminablement... Les cris et les sifflets stridents et lugubres... Des soupirs... Une respiration haletante, asthmatique... Un bruit de déraillement, de catastrophe définitive, se répétait et semblait être une chose normale... E. Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs,1945, p. 214.
Au fig., péj. :
6. [Aquilina à Castanier :] − ... Par ma fioque, je ne te conseille pas, si tu veux conserver mon estime, d'ajouter à ces qualités celle de la niaiserie, en croyant qu'une fille comme moi se passera de tempérer ton amour asthmatique par les fleurs de quelque jolie jeunesse. Balzac, Melmoth réconcilié,1835, p. 341.
7. Édouard (...) avouait (...) avoir été domestique (...) Il lui restait de ce passé une bonhomie essoufflée, une cordialité asthmatique et cette espèce de doléance marmiteuse de l'homme de bien qui se tâte l'échine en gémissant... L. Bloy, Exégèse des lieux communs,1902, p. 102.
PRONONC. : [asmatik]. Pour la non prononc. du groupe -th et pour la prononc. de s par [s] dur, cf. asthme.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xives. adj. asmatique « atteint d'asthme » (Jard. de santé, I, 118 ds Gdf. Compl. : Ceulx qui sont asmatiques, qui ont courte alaine); 1538 asthmatique (J. Canappe, ds Presse médicale, 57, 195 d'apr. Quem., p. 231); Ac. 1835 signale ,,il s'emploie aussi substantivement`` mais dep. 1690 la plupart des dict. précisent ,,adj. masc. & fém.`` tout en donnant une déf. qui correspond au subst. (Fur. : 1690 : Asthmatique [...] Malade qui a un asthme, qui a la poitrine engagée, & qui respire avec peine); 2. 1765 adj. « qui se rapporte à l'asthme » (Encyclop. t. 12, p. 533, s.v. phtisie, col. B : La phtisie asthmatique. Les signes sont la courte haleine & la difficulté de respirer). Du lat. asthmaticus attesté au sens 1 comme subst. dep. Pline (Nat., 26, 34 ds TLL s.v., 950, 21), comme adj. en lat. médiév., 1256-60 (Albert Le Grand, Animal., 23, 90 ds Mittellat. W. s.v., 1102, 23), au sens 2 en lat. médiév., xiiies. (Pseudo Otho, Med., 179 ds Mittellat. W. s.v., 1102, 21); empr. au gr. α ̓ σ θ μ α τ ι κ ο ́ ς attesté au sens 1 (Dioscoride, 1, 23 ds Bailly).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 71.
BBG. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Nysten 1824.