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ASSIMILABLE, adj.
Susceptible d'être assimilé ou rendu semblable.
A.− BIOL. et PHYSIOL. [En parlant d'un aliment] Qui est susceptible de transformation organique. Nourriture assimilable (Ac.1932, Rob.):
1. La peptone Dufresne, viande assimilable, artificiellement digérée, nutriment tonique et reconstituant, infusant du muscle en supprimant à l'estomac toute fatigue est un aliment thaumaturge. Villiers de L'isle-Adam, Correspondance,1889, p. 289.
Éléments assimilables du sol. ,,Ceux que les plantes peuvent absorber et, après leur avoir fait subir les transformations adéquates, qu'elles incorporent à leurs propres substances. Elles les assimilent souvent sous forme d'ions`` (Plais.-Caill. 1958).
B.− P. ext., domaine intellectuel et philos.
1. [En parlant d'un inanimé abstr.] Assimilable à.
a) Qui se prête à une comparaison, à une identification :
2. La question est alors de savoir comment nous réussissons à former une série de ce genre avec des intensités, qui ne sont pas choses superposables, et à quel signe nous reconnaissons que les termes de cette série croissent, par exemple, au lieu de diminuer : ce qui revient toujours à se demander pourquoi une intensité est assimilable à une grandeur. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience,1889, p. 16.
3. ... le travail forcé du bagnard, de l'esclave ou du travailleur exploité, le surmenage par nécessité sociale ou morale font apparaître le repos comme un bien suprêmement enviable; la lutte pour la libération du travail est soutenue par une expérience assimilable à la lutte pour le pain. Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 108.
b) Qui est susceptible d'être intégré à l'acquis culturel :
4. ... savez-vous que s'il en est ainsi, reprit Durtal, nous sommes bien loin du catholicisme tel qu'on nous l'enseigne. Il est si pratique, si bénin, si doux, en comparaison de la mystique? − Il est fait pour les âmes tièdes, c'est-à-dire pour presque toutes les âmes pieuses qui nous entourent; il vit dans une atmosphère moyenne, sans trop de souffrances et sans trop de joies; seul il est assimilable aux foules et les prêtres ont raison de le présenter ainsi car, sans cela, les fidèles ne comprendraient plus ou prendraient, épouvantés, la fuite. Huysmans, En route,t. 1,1895, p. 145.
5. Vincent présentait ses idées comme le résidu assimilable par l'Occident de la grande expérience russe, il flattait ainsi chez les Occidentaux leur manie de la synthèse et de la conciliation. Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 130.
2. [En parlant de pers. ou d'entités pol.] Qui est susceptible d'être intégré à un état de civilisation donné. Étrangers assimilables (Rob.):
6. Bien que beaucoup d'Italiens aient cessé maintenant de retourner périodiquement au pays, tous sont restés nationalistes et peu assimilables. Morand, New-York,1930, p. 100.
Rem. 1reattest. (au sens A) en 1803 ds le Bulletin des sc. de la Société philomatique de Paris, Paris, an XI, Therm., p. 130; dér. de assimiler*, suff. -able*.
DÉR.
Assimilabilité, subst. fém.a) Physiol. ,,Qualité des substances alibiles capables d'acquérir, dans l'intestin, avant même d'être absorbées, un état voisin de celui des principes du sang`` (Littré-Robin 1865). Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes.b) Rare. ,,Aptitude, facilité à être assimilé`` (Quillet 1965). (1863, Littré; suff. -ité*).
PRONONC. : [asimilabl̥]. Harrap's 1963 donne également la possibilité d'une prononc. avec [ss] géminées : as/s/-. Pour [ss] cf. aussi Littré et DG. Assimilabilité. Seule transcr. ds Littré : a-ssi-mi-la-bi-li-té.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 66.
BBG. − Littré-Robin 1865 (et s.v. assimilabilité). − Méd. Biol. t. 1 1970. − Plais.-Caill. 1958.