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ASSERVISSEUR, EUSE, adj. et subst.
I.− Adj., rare. Qui asservit :
1. Des siècles de brutal orgueil national (...) − et pour couronnement, un siècle d'industrialisme inhumain et de gloutonne ploutocratie, un machinisme asservisseur (...) − devaient fatalement mener à ces confuses mêlées, où disparaissent les trésors de l'Occident. R. Rolland, Mahatma Gandhi,1923, p. 181.
II.− Subst. masc. Personne qui asservit. Anton. libérateur, émancipateur :
2. ... sous cet aspect, la sublimation du rôle des « intellectuels » (qui, en réalité, ne sont ni libérateurs ni asservisseurs de la connaissance, mais simplement porteurs et systématiseurs de certains genres de connaissances à l'intérieur des classes sociales ou des ensembles auxquels ils sont intégrés) devient plus facilement explicable...; ... Traité de sociol.,1968, p. 119.
− Asservisseur à :
3. La bourgeoisie française aura depuis longtemps abandonné le culte des fétiches démocratiques conservés dans la glace du Panthéon, que d'innombrables ouvriers (...) continueront de vénérer Saint Hugo, Saint Zola, Saint Renan etc. (...) et de prendre pour des émancipateurs ces asservisseurs à la sottise antisociale et inhumaine. L. Daudet, Le Stupide XIXes.,1922, p. 179.
Rem. 1. Néol. ds Guérin 1892. 2. 1reattest. 1830 (Villemain, Cours de litt. Moy. Âge, t. 1, p. 28 : [Grégoire VII] c'est le grand asservisseur des rois et des consciences); dér. de asservir*, suff. -isseur (-eur2*).
PRONONC. : [asε ʀvisœ:ʀ].
STAT. − Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Galiana Astronaut. 1963.