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ARMOISE, ARTÉMISE, subst. fém.
A.− BOT. Plante herbacée odorante (artemisia), de la famille des composées, dont de nombreuses espèces possèdent des propriétés médicinales et aromatiques.
Rem. Plante connue également sous le nom sav. de artémise.
B.− Cour. Armoise commune (Artemisia vulgarie) ou herbe de la St-Jean, qui pousse dans les lieux incultes, au bord des chemins, autrefois employée en médecine sous forme de sirop ou tisanes pour ses propriétés apéritives, stimulantes, emménagogues :
− Les mites! dit-il [Philippe], jamais les mites ne viennent ici. Nous glissons partout des plantes odoriférantes. Vous sentez bien le thym et la sariette et l'armoise et la tanaisie. Et puis, aux changements de saison, nous faisons brûler des herbes. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 142.
SYNT. Armoise absinthe (Artemisia absinthium), v. absinthe; armoise des glaciers (Artemisia glacialis) ou génépi, qui pousse en haute montagne; armoise maritime (Artemisia maritime), dont les capitules fournissent le semen-contra (vermifuge); armoise estragon (Artemisia dracunculus), dont les feuilles sont utilisées comme condiment; armoise aurone (Artemisia abrotanum) ou citronelle, cultivée dans les jardins pour son odeur agréable; armoise de Chine ou armoise moka (Artemisia sinensis), dont le parenchyme sert de combustible.
PRONONC. : [aʀmwa:z]; pour artémise, dernière transcription ds Littré : ar-té-mi-z'.
ÉTYMOL. ET HIST. I.− xiies. hermoiz (Gloss. Tours, 331 ds T.-L.); av. 1285 ermoize (Rutebeuf, Œuvres, éd. A. Jubinal, I, 257 ds T.-L. : Por la maladie des vers garir, a vos iex la veeiz, a vos piez la marchiez, la meilleur herbe qui soit elz quatre parties dou monde, ce est l'ermoize [ms. : iermoise]); 1372 armoise (Propriétés des choses, éd. G. Raynaud ds T.-L.). II.− xiies. artemese (Gloss. Tours, 332, éd. Delisle ds T.-L.); xves. arthemeise (Ms. namurois du XVes., 146, éd. J. Camus ds R. Lang. rom., t. 38, p. 155 : L'yawe de arthemeise souvent beute en jeun cuer, simple ou avecque vin collé, fait aux femmes ravoir leurs fleurs), attest. isolées; 1826 artémise (Mozin-Biber). I du lat. artemisia (lui-même empr. au gr. α ̓ ρ τ ε μ ι σ ι ́ α) littéralement « herbe d'Artémis » [herbe que, dans certaines représentations plastiques, Artémis tient à la main en tant que déesse de la végétation, et plus gén. de la fécondité] « armoise commune » attesté dep. Pline, Nat., 25, 130 ds OLD; v. André Bot. 42. II empr. au lat. artemisia.
STAT. − Fréq. abs. littér. : Armoise. 14.
BBG. − Alex. 1768. − Barb. Misc. 5 1928-32, p. 165. − Bouillet 1859. − Brard 1838. − Comm. t. 1 1837. − Duval 1959. − Lar. méd. 1970. − Lar. mén. 1926. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Nysten 1824. − Privat-Foc. 1870. − Timm. 1892.