Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ARROSOIR, subst. masc.
A.− Récipient portatif, de taille et de forme variable, muni d'un tuyau au bout duquel on ajoute un dispositif spécial (pomme, brise-jet) pour arroser les plantes. Pomme d'arrosoir, arrosoir d'appartement, de jardin :
1. Il fait chaud. Amoureuses les allumettes tisons se vautrent sur leur frottoir, c'est le printemps, l'acné des collégiens et voilà la fille du sultan et le dompteur de mandragores, voilà les pélicans, les fleurs sur les balcons, voilà les arrosoirs, c'est la belle saison. Prévert, Paroles,1946, p. 19.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
P. métaph. :
2. En effet, le budget n'est pas un coffre-fort, mais un arrosoir; plus il puise et répand d'eau, plus un pays prospère. Balzac, Les Employés,1837, p. 25.
P. méton. Contenu d'un arrosoir. Mettre un arrosoir d'eau (sur les fleurs) :
3. − C'est l'heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi... Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d'eau fraîche, avait servi la fleur. Saint-Exupéry, Le Petit Prince,1943, p. 434.
B.− P. anal. avec la pomme de l'arrosoir.
1. MÉD. Sonde perforée comme une pomme d'arrosoir, destinée aux lavages de la région prostatique (cf. Catal. d'instruments de chir. [Collin], 1935, p. 316).
2. PHYS. Arrosoir magique ou de commande. Instrument cylindrique muni, d'une lame percée de petits trous à son extrémité et servant comme la pipette à montrer les effets de la pression atmosphérique de bas en haut.
Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892.
3. ZOOL., pop. Mollusque du genre Bréchites (ou Aspergillum) caractérisé par une coquille formée d'un tuyau allongé, fermé au bout le plus large par un disque percé de trous tubuleux :
4. Parmi ces produits ces échantillons de l'embranchement des mollusques, je citerai, (...) l'élégant manteau royal de l'océan Indien, (...) plusieurs variétés des arrosoirs de Java, sortes de tubes calcaires bordés de replis foliacés... Verne, Vingt mille lieues sous les mers,1870, p. 110.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet xxes., à partir de Ac. Compl. 1842.
C.− Argot
1. Coup d'arrosoir (cf. arroser l'avaloir).Verre de vin bu sur le zinc (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, 1866, p. 94).
2. ARM. Arme ou avion lançant des projectiles (cf. Esn. Poilu 1919, p. 43).
PRONONC. : [aʀozwa:ʀ]. 1resyllabe longue ds Gattel 1841, 2esyllabe longue ds Littré. Fér. Crit. t. 1 1787 note que r se prononce ,,forte``. Littré signale : ,,Dans quelques provinces on dit : Le chanvre et le lin sont à l'arrosoir. C'est au routoir qu'il faut dire``.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1365 « instrument servant à répandre de l'eau bénite, goupillon » (Psautier Lorr., Maz. 798, fo128 rods Gdf. : Tu m'arouserais de ton asperges et arousour); 1489 « récipient pour arroser » (Gloss. lat.-fr., ms. de Lever ds Gdf. Compl. : Arrousoir pour arrouser jardins). Dér. de arroser*; suff. -oir*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 109.
BBG. − Bouillet 1859. − Bruant 1901. − Chabat t. 1 1875. − Chesn. 1857. − France 1907. − Gay t. 1 1967 [1887]. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 90. − Laborde 1872. − Pierreh. 1926. − Pope 1961 [1952]. − Privat-Foc. 1870.