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ARRÉRAGES, subst. masc. plur.
Ce qui est dû, échu, d'un revenu, d'une rente, d'un loyer, d'une ferme; spécialement, produits périodiques (d'une rente) :
1. 1155. Néanmoins les revenus échus, tels que fermages, loyers, arrérages de rentes perpétuelles ou viagères, produisent intérêt du jour de la demande ou de la convention. Code civil,1804, p. 208.
2. 12. (...) le débirentier est tenu de servir au crédirentier les arrérages promis. (...) 13. Les arrérages se comptent jour par jour (C. civ., art. 584, 586) mais ne sont exigibles qu'après une année révolue, à moins de stipulation de termes plus courts. (...) 17. À la différence des intérêts échus des capitaux, les arrérages de rente produisent intérêt du jour de la sommation de payer ou de la date fixée par la convention. Nouv. rép. de dr., Paris, Dalloz, t. 4, 1965, s.v. rente constituée.
SYNT. Arrérages des capitaux, de contribution, de la dette, d'un loyer, d'une pension, d'un prêt, d'une solde; toucher les arrérages.
Au fig. :
3. Malgré sa retraite, il [Pierre Corneille] est un homme illustre, le plus grand écrivain de son temps. Tout cela ne va pas sans quelque mélancolie. Il n'y a pas de rapports entre les arrérages normaux que paie la gloire, entre ses rentes solides, et la menue monnaie dont elle commence à régler ses acomptes aux jeunes gens. Brasillach, Pierre Corneille,1938, p. 199.
Rem. 1. Le sens anc. d'« arriéré (de paiement restant dû) » se retrouve qqf. dans l'emploi fig., infra ex. 4 et 5; noter également, dans l'ex. 4, l'emploi anc. au sing. pratiquement inus. de nos jours :
4. gélinotte [monologuant]. − (...) En voilà un hasard... J'étais là tranquillement sur la place, à causer avec le facteur qui me remettait un paquet de lettres venant de Paris... tout un arrérage de correspondance que je me suis fait transmettre ici, depuis que j'y ai planté mes lares... E. Labiche, Deux papas très bien,1845, IX, p. 403.
5. ... ce roman bellâtre [le roman psychologique], dégénérescence composite de tous les arrérages du romantisme et du bovarysme, a été (...) ennemi de l'idéologie... C. Mauclair, De Watteau à Whistler,1905, p. 102.
Rem. 2. La forme can. du mot est arriérages. Il doit deux années d'arriérages (Canada 1930).
PRONONC. ET ORTH. : [aʀeʀa:z]. Littré fait la rem. suiv. : ,,Ménage signale comme mauvais arriérages que plusieurs disaient, trompés par arrière; arrérage, qui seul est adopté par le bon usage, vient d'arrère qui s'est dit autrefois. C'est une inconséquence de la langue de n'avoir pas, en bannissant arrère, banni aussi arrérage``. Cf. supra rem.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1267 dr. arrierage « ce qui est échu et dû d'une redevance quelconque » (Cartul. de l'Eglise de Saint-Pierre de Lille, 419 ds Quem. : Tout li hostes et li manant sour la terre de Saint Pierre devant dite sont en boene pais envers la vile et cuite de tous arrierages de taille); 1272 arrerages « id. » (Cart. de Champ., B.N. 1. 5993, fo260ads Gdf. Compl.); sens précédé de ,,anciennement`` ds Rob.; 2. 1351 id. « montant échu d'une rente » (Fontevr., Asniere sur Dive, A. Ind.-et-L. ds Gdf. Compl. : Les ayrerages de la dicte rente). Dér. de arrère, forme anc. de arrière*; suff. -age*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 50.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Banque 1963. − Barb. Misc. 28 1944-52, pp. 327-329. − Barr. 1967. − Blanche 1857. − Bouillet 1859. − Canada 1930. − Cap. 1936. − Comm. t. 1 1837. − Dupin-Lab. 1846. − Kuhn 1931, p. 104, 126, 144, 225. − Lar. comm. 1930. − Lemeunier 1969. − Lep. 1948. − Le Roux 1752. − Lew. 1960, p. 100. − Pujol 1970. − Romeuf t. 1 1956.