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ARIOSO, adv. et subst. masc.
MUSIQUE
A.− Adv. [Fonctionnant comme signe d'expression] Interprétation pathétique et profonde qu'il convient de donner à un passage chanté :
1. La seconde catégorie [des signes et termes d'Expression en musique] (...) comprend les termes d'une signification vague, mais qui ne laissent pas toutefois d'influer sur le caractère d'un passage ou d'un morceau : ... Arioso ... D'une manière soutenue, élégante et développée. J.-G. Kastner, Grammaire musicale,1837, p. 109.
P. ext. [Appliqué à une pièce instrumentale] :
2. ... tout le travail de ce morceau (comme celui de l'esprit qui souffre et qui vainc), est de surmonter cette dualité et de la contraindre à l'unité. Or − et c'est ici l'observation capitale de Schenker − Beethoven y parvient, en faisant de la fugue le centre attractif et dominant de tout le développement, − et non pas, comme l'auditeur superficiel le croirait, des parties arioso qui cependant frappent davantage l'attention, et qui sont, en fait, subordonnées à l'attraction latente de la fugue. R. Rolland, Beethoven,t. 2, 1928, p. 451.
B.− Subst. masc. Air de chant théâtral d'une grande intensité dramatique :
3. L'exécution de tout ce récitatif doit être à la fois très libre et très précise : peu de passages ont été aussi minutieusement annotés par Beethoven; les moindres inflexions sont inscrites. L'arioso dolente, dont l'adagio ma non troppo se relie, par dessus le récitatif avec l'adagio ma non troppo des trois mesures du début, est un retour de la conscience claire, qui surnage du flot inarticulé de la douleur. Ce beau chant douloureux (Klagender Gesang) a nécessité quantité d'esquisses. R. Rolland, Beethoven,t. 2, 1928p. 454.
PRONONC. : [aʀjozo].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1837, supra. Ital. arioso « id. » mus. dep. le xviies. (G.B. Doni [1594-1647], IV-292 ds Batt.). L'ital. arioso est dérivé de aria (aria*).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 11.
BBG. − Rougnon 1935, p. 163.