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ARGENTURE, subst. fém.
TECHNOLOGIE
A.− Action d'argenter :
1. [Le procédé par dépôt électrolytique est] le procédé le plus ancien et le plus connu. Le nickelage, le chromage, l'argenture, la galvanisation, en sont des applications courantes. Arts et litt. dans la société contemp.,1935, p. 2013.
2. Avant 1840, l'on connaît trois moyens d'argenter : le plaqué (soudure de l'argent et du cuivre, déjà pratiquée au xviiiesiècle à Sheffield et à Paris), l'argenture à la feuille (autre espèce de soudure d'argent et de cuivre), et finalement l'argenture au pouce ou au bouillitoire. Les savants travaux des Anglais Henri et George-Richard Elkington, rendus publics en 1836 et perfectionnés en 1840 par un Français, le baron Henri de Ruolz-Montchal, permettent la pratique d'un procédé quasi révolutionnaire, l'argenture et la dorure galvaniques, dites aussi par immersion ou par voie humide. S. Grandjean, L'Orfèvr. du XIXes. en Europe,1962, p. 41.
B.− Mince couche d'argent appliquée sur certains corps pour leur donner l'apparence du métal lui-même :
3. Lorsqu'on le peut, c'est-à-dire quand les pièces sont de petites dimensions et nécessitent une épaisseur d'argenture constante et connue, il est bien préférable d'employer la méthode de dépôt par projection cathodique. C. Duval, Le Verre,1966, p. 106.
Spéc. ,,La mince feuille d'argent qui dans le cas de l'argenture en feuilles sert à argenter`` (Ac. 1798, 1835).
Au fig. :
4. Les pointes que l'eau n'atteignait pas avaient cette argenture et cette dorure que donne aux granits marins le bariolage du lichen blanc et du lichen jaune. Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 257.
Rem. Dans l'ex. suiv., il semble que le mot ait le sens « couleur d'argent » :
5. ... mais il n'y a plus qu'un nuage épais qui se répand, et dans le lointain, à travers cette grande arche qui se distingue encore, une certaine argenture comme un reflet d'aube, ... M. Butor, La Modification,1957, p. 193.
C.− Le plus souvent au plur. [P. anal. avec dorures] Les choses qui sont argentées :
6. Et le fleuve des voitures, éclaboussées de reflets sur les cuivres, sur les argentures et les cristaux des harnais et des lanternes, laissait couler un double courant vers le bois et vers la ville. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, L'Inutile beauté, 1890, p. 1146.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [aʀ ʒ ɑ ̃ty:ʀ]. 2. Forme graph. − Ac. 1932 enregistre uniquement la forme argenture. S.v. argentage, Rob. renvoie à argentation (cf. aussi ce mot) et à argenture (cf. également Quillet 1965 : ,,argentage, v. Argenture``). Lar. encyclop. écrit, s.v. argentage : ,,on dit également argenture`` et, s.v. argenture : ,,syn. d'argentage``. 3. Hist. − Argenture ds Ac. 1798 (cf. aussi Ac. 1835 et 1878), Nod. 1844, Besch. 1845, Littré, DG et Guérin 1892; Lar. 19eécrit, s.v. argentage : ,,on dit plus ordinairement argenture`` (cf. aussi Nouv. Lar. ill.).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xives. argenteure « argent massif » (G. de Mach., Poés., Richel. 9221, fo25dds Gdf. : Il vit en songe une estature Grande et haulte qui la figure Orrible avoit Et la teste d'or riche et pure Les bras, le pis d'argenteure, Ventre, cuisses, de la faiture D'arain portoit), attest. isolée; 2. 1642 « action d'argenter, argent pour argenter » (At Oudin, Seconde part. des Rech. ital. et fr., des Augmentations e. corrections pour le corps du livre); cf. 1771, Trév. Dér. de argent* étymol. 1; suff. -ure*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Bouillet 1859. − Chabat t. 1 1875. − Chesn. 1857. − Comm. t. 1 1837. − Comte-Pern. 1963. − Duval 1959. − Fromh.-King 1968. − Gay t. 1 1967 [1887]. − Jossier 1881. − Lar. mén. 1926. − Privat-Foc. 1870. − Sc. 1962. − Siz. 1968. − Uv.-Chapman 1956.