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AQUETTE, subst. fém.
A.− Rare. Liqueur italienne composée d'eau, de vin et de divers aromates.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
B.− Autre dénomination de l'aqua-toffana* :
Ce qui surtout faisait frémir le ministre et lui ôtait tout courage, c'est que le gouverneur de la citadelle était accusé de s'être défait jadis d'un capitaine, son ennemi personnel, au moyen de l'aquetta de Pérouse. Stendhal, La Chartreuse de Parme,1839, p. 289.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. − Dernière transcription ds Littré : a-kouè-t'. Land. 1834 transcrit : a-kète; Besch. 1845 : a-kè-tte. 2. Forme graph. − Les dict. qui enregistrent le mot ne donnent que la forme aquette. Pour la forme aquetta cf. supra.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1752 (Trév. : Aquette. Liqueur qui se fait en Italie, surtout au Royaume de Naples, & qui est composée de vin, d'un tiers d'eau, & de plusieurs sortes d'aromates. « Aquetta ». Ce débauché est mort pour avoir trop bû d'aquette); 2. 1839 « poison subtil qui est une solution concentrée d'arsenic » aquetta de Pérouse, supra; 1863 (Littré : Aquette. Nom de l'aqua-toffana). Empr. à l'ital. acquetta littéralement « petite eau » (dér. de acqua; suff. dimin. -etta). Le fr. aquetta est une mauvaise orthographe de l'ital. dont aquette est une francisation. Le sens 1 n'est pas attesté dans les dict. ital., seul celui de « vin coupé » l'est dep. le xvies. (Soderini [1526-1597] I, 470 ds Batt.); 2 dep. le xviies. (Segneri [1624-1694] II, 20 ds Batt.), se dit aussi acquetta di Napoli, acquetta di Perugia (cf. Panzini, Dizionario moderno delle parole che non si trovano nei dizionari comuni [1reéd. 1905] IV-6, ibid. : Acquetta o acqua Tofana, o acquetta di Napoli, o di Perugia, o manna di S. Nicolò da Bari. Veleno a base di arsenico, inventato da una megera di nome Tofana; usato nel secolo xvii. Anche oggi il popolo in alcune regioni dice « dar l'acquetta » per significare uccidere con lento veleno) et acqua di Perugia, acqua di Napoli; voir aussi aquatofana.
BBG. − Chesn. 1857. − Wind (B. H.). Les Mots ital. introd. en fr. au xvies. Deventer, 1928 [Gr. Vidos (B. E.). Arch. rom. 1930, t. 14, p. 134].