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AQUA(-)FORTISTE,(AQUA FORTISTE, AQUA-FORTISTE) subst. masc.
Artiste qui grave à l'eau forte :
1. Lui [Jacque], le spirituel croqueur, l'habile aquafortiste, le maître au cochon, affecte doctoralement de n'admirer, de n'estimer que les maîtres primitifs, de répudier toutes les habiletés, toutes les adresses, tous les procédés, tout ce dont est fait son petit, mais réel talent. E. et J. de Goncourt, Journal,1853, p. 111.
2. Un mot maintenant sur la Nana de M. Dagnan-Bouveret, et nous pourrons passer, sans plus tarder, aux aqua-fortistes et aux graveurs. Huysmans, L'Art moderne,1883, p. 90.
3. [Raffaelli] C'est aussi un aquafortiste de grand mérite, et un sculpteur original. C. Mauclair, Les Maîtres de l'impressionnisme,1904, p. 172.
Rem. Attesté ds les dict. gén. à partir de Lar. 19e.
Aquafortiste graveur. ,,Graveur travaillant à l'envers sur plaque de cuivre recouverte de cire, par enlèvement de la couche protectrice suivant dessin à réaliser. Il détermine le temps d'attaque par l'acide.`` (Mét. 1955).
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. aquafortiser, verbe trans. (E. et J. de Goncourt, Journal, 1887, p. 734; dér. de l'ital. acquaforte, suff. -iser*). Graver à l'eau forte.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [akwafɔ ʀtist]. Fouché Prononc. 1959, p. 288 note que le groupe qu + a se prononce [kw] dans les mots composés de l'élément aqua- tels que : aquafortiste, aquamanile, aquapuncture, aquarelle, ainsi que dans les mots lat. aquarium, exequatur, dans l'ital. aqua tinta (et aqua tintiste) et dans les noms étrangers : Aquafort, Aquarium Mounts, etc. (cf. aussi Mart. Comment prononce 1913, pp. 290-291 qui ajoute à cette liste aquatile et aquatique, francisé autrefois et qui aurait subi l'influence de aquarium et aquatile). 2. Forme graph. − Ortho-vert 1968 écrit aquafortiste sans trait d'union mais signale : ,,on peut l'écrire aussi : un (des) aqua-fortiste(s)`` (pour ces 2 possibilités d'écrire le mot, cf. aussi Pt Lar. 1906 qui donne comme vedette : aqua-fortiste ou aquafortiste). Ac. t. 1 1932, Rob., Pt Rob., Pt Lar. 1968, et Lar. Lang. fr. ne mettent pas de trait d'union (cf. aussi Littré et DG). Le mot est enregistré avec un trait d'union ds Lar. 19e(cf. aussi supra ex. 2).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1853, supra; cf. 1862 (Société des Aqua-fortistes créée à Paris d'apr. Lar. 19e). Dér. de l'ital. acqua forte, acquaforte (Kohlm. p. 28) littéralement « eau forte », attesté au sens de « acide nitrique (servant à réaliser ces gravures) » dep. fin xve-début xvies. (Léonard de Vinci [1452-1519] 2-249 ds Batt.) et p. ext. au sens de « estampe obtenue au moyen d'une plaque de zinc ou de cuivre enduite de cire et soumise à l'action de l'eau forte » dep. 1823 (DEI); Tomm.-Bell. 1861-79, s.v. indique : Prova dell' acqua forte e anche semplicemente Acqua forte, chiamani gl'Intagliatori in rame la stampa da loro impresa, dopo data l'acqua forte al lavoro vederne l'effetto. L'empr. n'a pu se faire directement à l'ital. acquafortista qui n'est attesté que fin du xixe-début xxes. (G. d'Annunzio [1863-1938] IV, I, 96 ds Batt.).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 27.
BBG. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 68. − Mét. 1955.