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APANAGER1, verbe trans.
A.− Pourvoir (quelqu'un ou un domaine) d'un apanage. Ce prince fut apanagé du duché de ... (Ac. 1835-1932) :
1. Cependant l'aliénation fut autorisée dans deux circonstances particulières, comme l'a prouvé Domat : 1olorsqu'on apanageoit un Fils de France; 2olorsqu'une guerre légitime forçoit la Couronne à des dépenses extraordinaires. Chateaubriand, Discours et opinions,1826, p. 228.
2. Consuelo (...) se disait en elle-même que, pour s'être laissé séduire par de tels madrigaux, la fameuse beauté du margraviat héréditaire de Bareith, apanagé de Culmbach, devait être une personne bien éventée, malgré ses titres, ses galanteries et ses années. G. Sand, Consuelo,1842-1843, p. 353.
Rare. [Le suj. désigne une possession territoriale] Apanager qqc.Constituer l'apanage d'une maison ... :
3. En 1805, le frère de madame Claës mourut sans laisser d'enfants. La loi espagnole s'opposait à ce que la sœur succédât aux possessions territoriales qui apanageaient les titres de la maison ... Balzac, La Recherche de l'absolu,1834, p. 143.
ANC. DR. FR. et RÉGION. Léguer ses biens à quelqu'un :
4. « ... Ah, ah, ah! j'en sais-t-i ed' bounn' histoire » ed' successes! ... (mêm' que j'y ai conté celle ed' ce vieux qu'allait s'en r'tourner en terre sans avoir apanagé sa viell' femme, laquelle courit querir el' notaire, se guêmentant, et chamâillant son vieux à hue et à dia, afin qu'il fît emploi ed' son reste ed' forces pour dicter, coumme ça s' doit, ses volontés ed'vant témoin...). R. Martin du Gard, La Gonfle,1928, II, 5, p. 1206.
B.− Au fig., rare.
1. Être apanagé de (qqc.).En avoir l'apanage, le privilège :
5. Nommerai-je ici quelques-unes de ces affections, soit douloureuses, soit hideuses, que nul n'esquive toutes et dont beaucoup d'entre nous sont largement apanagés, la peste, le choléra... etc.? A. Pommier, De l'Athéisme et du déisme,1857, p. 50.
2. Caractériser une chose par une expression appropriée :
6. Je reviens à ce mot de charognes dont l'élégance est incertaine et la suavité discutable, et qui ne s'emploie que très-rarement dans les salons catholiques; mais qui est l'unique pour exprimer ma pensée. Voudrait-on me dire de quel autre mot je peux faire usage pour qualifier et apanager suffisamment l'abomination que voici? L. Bloy, Journal,1900, p. 380.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1407 dr. « pourvoir d'une dotation » (Ord., IX, 262 ds Gdf. Compl. : Que feu nostredit frere feust appanagié de douze mille livrees de terre au tournois), passé au xves. dans la terminologie de la Couronne de France; devenu terme hist., v. apanage. Dér. de apanage*; dés. -er.