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ANUITER (S'), verbe pronom.
A.− Vieilli. [En parlant d'un lieu] S'obscurcir avec la tombée de la nuit :
1. ... − l'île s'anuitait déjà −, on eût dit qu'avant l'heure les fantômes du soir se hâtaient de reprendre possession de la lande. Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 162.
B.− Vx. [En parlant d'une pers.] Se laisser surprendre par la tombée de la nuit :
2. ... j'errais à pas lents et je m'anuitai : on ferma les portes. J'essayai de trouver une issue... Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 440.
Rem. L'emploi intrans. « faire nuit » (cf. étymol.) est attesté ds Guérin 1892, DG et Lar. encyclop.
PRONONC. : (s') [anɥite]. Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930 transcrivent : -nyite (cf. aussi les dict. du xixes.).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xies. impersonnel « faire nuit » (Alexis, st. 11a, xies., G. Paris ds Gdf. : Quant li jorz passet et il fut anoitiet); ca 1155 anuitier « id. » (Wace, Rou, 2ep., 3483, Andresen, ibid.) − 1660, C. Oudin, Tresor des deux langues espagnolle et françoise; 2. 1549 verbe trans. (R. Estienne, Dict. françois-latin, Paris : Anuictier. Mettre à la nuict, Atarder aucun jusques a ce qu'il soit nuict); 1636 s'anuiter « se laisser surprendre par la nuit » (Monet, Invantaire des deus langues, françoise et latine); 1680 emploi qualifié de ,,un peu vieux`` par Rich. Dér. de nuit*; préf. a-1*; dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Pamart (P.). Mots de Chateaubriand. Vie Lang. 1969, no211, p. 569. − Rheims 1969.