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ANTONOMASE, subst. fém.
RHÉT. Figure qui consiste à remplacer, en vue d'une expression plus spécifiante ou plus suggestive, un nom propre par un nom commun (le Sauveur pour Jésus-Christ) ou un nom commun par un nom propre (un Tartuffe pour un hypocrite).
P. ext. Substitution d'une expression suggestive à une expression banale :
Ici, par une habile antonomase, remontant aux sources et aux causes de la criminalité, l'avocat général tonna contre l'immoralité de l'école romantique, alors à son aurore sous le nom d'école satanique que lui avaient décerné les critiques de l'Oriflamme et de la Quotidienne, il attribua, non sans vraisemblance, à l'influence de cette littérature perverse le délit de Champmathieu, ou pour mieux dire, de Jean Valjean. Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 327.
Rem. Pour cet ex., cf. G. Esnault, [Commentaire des Misérables lors du dépouillement IGLF], 1937.
PRONONC. : [ɑ ̃tɔnɔma:z]. DG note [a] ant. pour la finale.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1275 anthonomasie rhét. « sorte de synecdoque qui consiste à prendre un nom commun pour un nom propre, ou inversement » (Chron. de S. Denis, ms. Ste-Gen., fo280eds Gdf. Compl. : Il fu apelez Phelipes Dieudonez par anthonomasie); cette forme subsiste jusqu'au xviies.; 1634 antonomase « id. » (Bruscambille, Fantaisie 1, 6eparadoxe, p. 124 ds IGLF : ... ma cervelle, cervelle des cervelles, par antonomase ou par catachrese, est perpetuellement empeschée à la revolution des belles et autenticques questions). Empr. au lat. antonomasia rhét. « id. » (Quintilien, Instit., 8, 6, 43 ds TLL s.v., 190, 79) lui-même empr. au gr. α ̓ ν τ ο ν ο μ α σ ι ́ α « id. » (de α ̓ ν τ ι ́ « à la place de » et ο ́ ν ο μ α « nom »).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bouillet 1859. − Dem. 1802. − Gramm. t. 1 1789. − Mar. Lex. 1933. − Mar. Lex. 1961 [1951]. − Morier 1961. − Mots rares 1965. − Springh. 1962.