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ANTHROPOLOGIE, subst. fém.
SC. HUM.
I.− Étude de l'homme dans son ensemble.
A.− Étude des traits physiques de l'homme en tant qu'il appartient au règne animal et à la nature physique.
En partic. :
1. Étude des types humains :
1. Quant aux ouvriers, qui travaillaient dans les usines, aux environs de la ville, leur déchéance physique et morale était profonde; ils réalisaient le type du pauvre établi par l'anthropologie. Bien que chez eux le développement de certains muscles, dû à la nature particulière de leur activité, pût tromper sur leurs forces, ils présentaient les signes certains d'une débilité morbide. A. France, L'Île des pingouins,1908, p. 403.
2. Plus récemment. Étude de l'évolution physique des races :
2. Une chaire qui, actuellement, aurait le titre de chaire d'anthropologie, un musée qui s'intitulerait Musée d'anthropologie, serait, pour l'immense majorité des Français, une chaire où l'on étudierait les caractères anatomiques ou biologiques, l'histoire naturelle de l'homme, un établissement où le visiteur s'attendrait à trouver uniquement des crânes ou des squelettes. P. Rivet, Diogène,13, 1916, 1, p. 141 (Foulq.-St-Jean 1962).
SYNT. 1. Suiv. les domaines d'investigation de l'anthropologie : anthropologie anatomique, appliquée (médico-légale), biochimique, biologique, chimique, criminelle, culturelle, hématologique, morphologique, pathologique, physiologique, physique, psychologique, raciale, zoologique, etc. 2. Suiv. la méthode ou les techn. empl. par l'anthropologie : anthropologie compréhensive, différentielle, individuelle, philosophique, synthétique, théorique, comparée, descriptive, prospective, etc. 3. Cf. L'Anthropologie structurale ds Lévi-Strauss, Paris, Plon, 1963 [1958].
B.− P. ext. Étude générale de l'homme sous le rapport de sa nature individuelle ou de son existence collective, sa relation physique ou spirituelle au monde, ses variations dans l'espace et dans le temps, etc. :
3. Une science dite cosmologique ne l'est jamais qu'à un certain point de vue, elle est toujours en même temps science théorique. Elle ne mériterait même pas le nom de science si elle se bornait à enregistrer la simple présence brutale des réalités, ce qui constitue pourtant l'essence même d'un cosmos. En fait, on peut prendre n'importe laquelle des sciences qui peuvent le plus facilement passer pour cosmologiques, que ce soit l'astronomie, la géologie, la géographie physique, l'anthropologie, l'histoire, on trouvera qu'elle est toujours, par certains côtés, théorique. La réalité qu'elle étudie a des caractères, des lois propres. Elle est toujours autre chose qu'une utilisation de lois empruntées à d'autres sciences considérées, elles, comme théoriques. Ruyer, Esquisse d'une philos. de la struct.,1930, p. 76.
4. Connaître le petit monde qu'est l'homme ne va pas sans connaissance du grand. De là les essais réitérés auxquels se sont livrés les hommes du Moyen Âge, et même de la Renaissance, pour construire des anthropologies complètes, où la description détaillée du corps conduisait à celle de l'âme, celle de l'âme à la connaissance de Dieu. Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,t. 2, 1932, p. 12.
Rem. 1. Dans l'emploi illustré par l'ex. 4, qui suppose un type universel d'homme, anthropologie est souvent concurrencé par humanisme. 2. De plus en plus, le terme désigne aussi une idée de l'homme en tant que cette idée engage une éthique.
II.− Vieilli, THÉOL. et lang. abstr. Système de représentations qui attribue à Dieu (ou à des entités, à des abstractions) des manières de penser, de sentir ou de parler humaines. Synon. plus usuel anthropomorphisme.
PRONONC. : [ɑ ̃tʀ ɔpɔlɔ ʒi].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1516 entropologie « étude de l'homme » (J. Bouchet ds A. Hamon, thèse sur Bouchet, 215 d'apr. Quem. : la naturelle et aussi la moralle Philosophie, et l'Entropologie, Géographie et la Philologie); 1534 anthropologie (Gracian Du Pont, Controverses ds R. Et. Rabelaisiennes, 4, p. 138), ext. de ce sens aux sc. hum. dep. la fin du xviiies.; 2. 1680 théol. « langage humain prêté à Dieu » (Malebranche ds Littré : Comme l'Écriture est faite pour les simples comme pour les savants elle est pleine d'anthropologies). Composé de l'élément préf. anthropo-* et du suff. -logie*; noter aussi le gr. α ̓ ν θ ρ ω π ο λ ο ́ γ ο ς (anthropologue*).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 60.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Barb. Misc. 8 1928-38, pp. 414-422. − Birou 1966. − Bouillet 1859. − Foi t. 1 1968. − Foulq.-St-Jean 1962. − Franck 1875. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − George 1970. − Goblot 1920. − Gramm. t. 1 1789. − Hetman 1969. − Husson 1970. − Julia 1964. − Lafon 1969. − Lal. 1968. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mucch. Sc. soc. 1969. − Pag. 1969. − Perraud 1963. − Piéron 1963. − Piguet 1960. − Prév. 1755. − Psychol. 1969. − Sexol. 1970. − Sill. 1965. − Sociol. 1970. − Spr. 1967. − Yam.-Kell. 1970.