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ALUMINE, subst. fém.
A.− CHIM. Oxyde d'aluminium (alumine anhydre) ou hydroxyde d'aluminium (alumine hydratée) :
1. ...on laissa la transformation s'accomplir, et il ne fallait pas moins de dix à douze jours pour que le sulfure de fer fût changé en sulfate de fer et l'alumine en sulfate d'alumine, deux substances également solubles, les autres, silice, charbon brûlé et cendres, ne l'étant pas. J. Verne, L'Île mystérieuse,1874, p. 156.
2. Le procédé courant pour préparer cette alumine pure en partant de la bauxite est fort curieux; il est dû à Bayer. Le minerai, broyé et calciné, est mis en contact avec une lessive de soude, dans une autoclave à 150oenviron. Il se forme de l'aluminate de sodium. Mais en même temps prend naissance, sous l'influence de la silice du minerai, un silicate double d'aluminium et de sodium, qui constitue une perte; l'intérêt est donc de traiter des bauxites peu siliceuses. On filtre pour séparer les impuretés, silicate, oxyde de fer, acide titanique et l'on a une solution d'aluminate de sodium, que l'on étend d'eau. Il y a alors hydrolyse, c'est-à-dire que le sel est décomposé en alumine et soude, cette décomposition étant d'ailleurs facilitée par la présence de cristaux d'alumine, provenant d'opération précédente. On agite longuement et l'on filtre pour séparer l'alumine gélatineuse; il reste un liquide renfermant la soude et un peu d'aluminate de soude non décomposé; on la concentre dans le vide et on l'utilise à nouveau dans l'attaque de la bauxite. Enfin l'hydrate d'alumine est calciné à haute température pour la rendre non hygroscopique. L. Guillet, Les Techniques de la métallurgie,1944, p. 77.
Alumine activée. ,,Produit solide, spécialement préparé pour servir de déshydrateur des atmosphères contrôlées, se présentant sous forme granulaire et offrant une énorme surface de contact grâce à sa structure ultra-poreuse.`` (Bader-Th. 1962); (cf. aussi Lar. encyclop.).
B.− MINÉR. Minéral existant à l'état pur (sous forme de pierres précieuses : corindon, etc.) ou à l'état de combinaison (dans l'alun, l'argile, la bauxite, etc.), utilisé en électricité, joaillerie, médecine, poterie, teinturerie, etc. :
3. L'alumine anhydre se trouve dans la nature sous forme cristallisée. M. Larchevêque, Fabrication industrielle de la porcelaine pure,1848, p. 15.
4. C'est de l'hydrate ferreux d'alumine! (...) Tu vois cette espèce de méconium? ... Nos terrains en sont farcis! Littéralement! ... J'ai même pas besoin d'analyse! ... précipités par les sulfures! ... L.-F. Céline, Mort à crédit,1936, p. 620.
Rem. Quand elle est cristallisée, cette roche constitue des pierres précieuses : elle peut alors être incolore (saphir blanc) ou diversement colorée par des oxydes métalliques : rouge (rubis), jaune (topaze), bleu (saphir), violet (améthyste), vert (émeraude). D'autre part, mélangée à la magnétite, elle constitue l'émeri.
Prononc. : [alymin].
Étymol. ET HIST. − 1782 chim. (Guyton de Morveau, Mémoires sur les dénominations chimiques ds J. d'obs. sur la phys. de l'Abbé Rozier, Dijon, vol. 19, p. 378 : Ainsi l'on dira que l'alun ou vitriol alumineux a pour base l'alumine, que la nature nous offre abondamment dans les argilles); 1790 chim. et minér. « nom vulgaire de l'oxyde d'aluminium et de ses hydrates, qui existe à l'état naturel » (J. Black, Elem. Chem., II, 150 ds NED, s.v. Alumina. The French chemists have given a new name to this pure earth; alumine in French, and alumina in Latin. I confess I do not like this alumina). Nom donné par Guyton de Morveau à cet oxyde d'aluminium à partir du lat. alumen, aluminis « alun » (alun*) et qui est répandu dans toutes les lang. européennes.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 12.
BBG. − Arnaud 1966. − Bader-Th. 1962. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Bouillet 1859. − Brard 1838. − Chesn. 1857. − Delorme 1962. − Duval 1959. − Électron. 1963-64. − Fromh.-King 1968. − Grand. 1962. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20. − Pamart (P.). De l'alchimie à la chimie. Vie Lang. 1969, vo204, p. 138. − Plais.-Caill. 1958. − Uv.-Chapman 1956.