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ALIÈNE, adj. et subst.
Arch. Étranger :
« Rue gît-le-cœur ... rue gît-le-cœur... » chante tout bas l'alienne sous ses lampes, et ce sont là méprises de sa langue d'étrangère. Saint-John Perse, Exil,1942, p. 283.
Rem. 1. Attesté de Besch. 1845 à DG (cf. étymol.). 2. Noter l'orth. partic. de ce mot chez Saint-John Perse.
Étymol. ET HIST. − 1. xies. adj. alien, aliene « étranger » (Alexis éd. Ch. Storey, 417). − 1475, Littleton ds Gdf.; 1544 adj. des 2 genres aliène « étranger (d'une chose) » (Des Periers, trad. du Lysis de Platon ds Hug. : Lesquelles choses, veu que ne les sçaurions aprofiter, nous seroient aliènes et estranges), seulement au xvies., qualifié en ce sens de vx mot par Besch. 1845; 1942 repris par St-John Perse sous la forme substantivée; 2. 1635 « étranger, opposé (à un projet, un sentiment) » (Monet, Inv. ds Gdf. : Aliene, avers, ayant alienation, aversion de quelque chose. Son ame est aliene de toute feintise); 1675 (Bouhours, Rem. nouv. sur la lang. fr., 26, ibid. : Aliène ne se dit point; et ceux qui disent, je n'en suis pas aliène, pour dire, je ne suis pas éloigné de cet avis, je ne m'oppose pas à cela, parlent mal); qualifié en ce sens de vieilli par DG. Empr. au lat. alienus, adj. attesté au sens « d'étranger (d'un inanimé) » dep. Plaute, Poen., 1403 ds TLL, 1570, 72; emploi substantivé, Id., Capt., 146, ibid., 1572, 76, au sens de « opposé à, ennemi de qqc. » dep. Cicéron, S. Rosc., 46, ibid., 1474, 57. La graphie alienne ne peut se justifier.