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AGRAPPE, AGRAPE, subst. fém.
I.− MINES. Instrument servant à foncer les puits dans les houillères :
... une agrappe à picoter, instrument de fer qui a la forme d'une pyramide à base carrée très aiguë. J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,1905, p. 804.
Rem. Uniquement attesté ds Littré Suppl. 1877.
II.− ARCHÉOLOGIE
A.− ,,Fer de lance courtoise pour la joute.`` (Gay t. 1 1887).
B.− ,,Branche de métal, quelquefois montée sur cuir, et traversant l'épaisseur des feuillets d'un livre pour rapprocher les ais ou les cartons de la reliure. C'est à peu près le fermoir.`` (Gay t. 1 1887).
Prononc. ET ORTH. : [agʀap]. − Rem. Littré et Guérin 1892 enregistrent comme vedette la forme agrape avec un seul p (cf. aussi Quillet 1965). Nouv. Lar. ill. écrit le mot avec 2 p.
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1295 « sorte de crochet, crampon de fer » (1ersept. 1295, chirogr. A. Tournai ds Gdf. Compl. s.v. agrafe : Une agrappe de fer). − 1527 (Seyssel, trad. de Thucydide, IV, 3 [120 ro] ds Hug.); b) partic. 1411 « fer de lance pour la joute » (Inv. de l'écurie du roy, fo108 vods Gay t. 1 1887 : 4 rondelles à jouster, une agrappe et 6 rochez). − 1484 (Catal. de Joursanvault, no674, ibid.); 2. a) 1325 « agrafe, fibule pour fermer un vêtement » (Delb., Rec. ds DG : Un safir a agrapes), très rare dans la lang. du Moy. Âge. − 1522 (Arch. de Douai, rég. aux test., fo287 ds Gay t. 1 1887); b) 1467-1493 « fermoir d'un livre » (Libr. des ducs de Bourgogne. Biblioth. prototyp., p. 214, ibid. : Ung moult riche livre en parchemin... cloz de agrapes d'argent dorées et esmailliées) attest. isolée; 3. 1877 mines (Littré Suppl. : Agrape. Terme d'exploitation houillère. Instrument servant à foncer les puits). 1 et 2 déverbal de agrap(p)er*; 3 ce terme techn. mod., plutôt que néol. formé à partir de grappe « crochet » selon la 2ehyp. ds EWFS2, s.v. agrafe, semble être l'anc. mot agrape, donc déverbal de agrap(p)er*. Cette 1rehyp. ds EWFS2paraît étayée par le fait que l'anc. forme agrape s'est maintenue dans les dial. pic. (déjà Mén. 1694 signale que les Picards prononcent agrape, cf. Corblet 1851, p. 262), de Liège (Haust 1933, p. 16), de Mons (Sigart selon Barbier Misc. t. 11, no5, p. 140), de Namur (Remacle selon Barb. ibid.) etc.; ces régions étant des régions minières, on aura pris dans le dial. local une dénomination pour l'instrument nouv.
BBG. − Gay t. 1 1967 [1887]. − Jal 1848.