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ADOPTIF, IVE, adj.
A.− DROIT
1. [En parlant d'une pers. (enfant ou adulte)] Qui est adopté :
1. J'étais plus en faveur parce que mon oncle disait tous les jours à son valet de chambre que je serais une espèce de Racine, de Vaulabelle, et Morel me considérait à peu près comme un fils adoptif, comme un enfant d'élection de mon oncle. M. Proust, À la recherche du temps perdu,Le Côté de Guermantes, 1, 1920, p. 265.
2. ... de plus, la petite, adoptée par M. de Charlus, aura beaucoup d'argent, ce qui était indispensable depuis que les Cambremer ont perdu le leur; et en somme elle est la fille adoptive, et, selon les Cambremer, probablement la fille véritable − la fille naturelle − de quelqu'un qu'ils considèrent comme un prince de sang. Un bâtard de maison presque royale, cela a toujours été considéré comme une alliance flatteuse par la noblesse française et étrangère. M. Proust, À la recherche du temps perdu,La Fugitive, 1922, p. 658.
3. ... quand milord aurait marié sa fille adoptive, Emet Ulla, et établi ses autres enfants, son fils naturel Ibrahim, ses deux bâtards, Motcho et Guinée, et Stefan le Kalmouk, il retournerait vivre en Écosse; ... J. Guéhenno, Jean-Jacques, Grandeur et misère d'un esprit,1952, p. 127.
Rem. Syntagmes usuels : fils adoptif, fille adoptive; reconnaître qqn pour son fils adoptif et son héritier.
2. [En parlant d'une pers. adulte] Qui a adopté :
4. Tu devais être un enfant tranquille avec un doux air réfléchi, l'orgueil de ton père adoptif, un enfant bien lavé, aux yeux brillants de confiance. J.-P. Sartre, Les Mouches,1943, II, 4, p. 59.
Rem. Syntagmes : famille adoptive, parents adoptifs, père adoptif.
3. [En parlant d'un lien de parenté ou de filiation] Qui s'instaure par l'adoption :
5. C'est à la première de ces questions que répondent les dispositions qui déterminent les qualités et les conditions requises pour contracter mariage, les formalités nécessaires pour que le mariage soit valable, les conditions de la filiation légitime, naturelle, adoptive, la manière dont le tuteur doit être choisi, etc. É. Durkheim, De la Division du travail social,1893, p. 91.
6. Dans le principe, la parenté adoptive était de tous points semblable à la parenté naturelle. É. Durkheim, De la Division du travail social,1893p. 186.
B.− Lang. cour. (cf. supra A 1). [En parlant d'une entité morale ou d'une chose considérée comme telle] Qui a été l'objet d'un choix, d'une préférence délibérée et définitive, patrie, province adoptive :
7. Le Rhin ne sort point d'une couche de roseaux, il se lève d'un lit de frimas; son urne, ou plutôt ses urnes sont de glace; son origine est congénère à ces peuples du nord dont il devint le fleuve adoptif et la ceinture guerrière. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 120.
Prononc. : [adɔptif], fém. [-i:v]. Enq. : /adoptif, -iv/.
Étymol. ET HIST. − xiies. père adoptif « père par adoption » (Naissance du Chevalier au Cygne, 1882, éd. Todd, Delboulle ds Quem. t. 1 1959 : J'en suis pere adoptis). Empr. au lat. adoptivus, attesté dep. Cicéron au sens « de la famille adoptive », Dom., 35 ds TLL s.v., 809, 5 : amissis sacris paternis in haec adoptiva venisti; très fréq. chez les jurisconsultes.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 201. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 438, b) 428; xxes. : a) 233, b) 110.
BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Lav. Diffic. 1846. − Marcel 1938.