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PAVÉ n. m.
XIVe siècle. Participe passé substantivé de paver.
1. Ensemble de blocs de matière dure dont on recouvre une surface, le sol d'une route, d'une rue, etc. Le pavé d'une cour, d'une écurie, d'une pièce d'eau. La cathédrale de Sienne est renommée pour son pavé de mosaïque. On a refait le pavé de cette rue. Pavé uni, raboteux. Pavé gras, glissant. (On dit aussi Pavage et Pavement.) • Spécialt. Dans nombre d'expressions figurées, pour désigner la rue, la voie publique. Sur le pavé de, dans les rues, dans la ville de. Vous ne trouverez pas la pareille sur le pavé de Paris. On l'a jeté sur le pavé, on a mis ses meubles sur le pavé, à la rue. Être sur le pavé, sans domicile, sans endroit où loger. Être, se retrouver sur le pavé signifie aussi être sans emploi, avoir perdu son travail, ses moyens d'existence. Cette faillite met de nombreux ouvriers sur le pavé. Rester sur le pavé, être laissé pour mort. Battre le pavé, aller par les rues sans occupation précise ou, dans un sens particulier, courir la ville pour se dépenser en démarches. Il bat le pavé pour rameuter ses partisans. Brûler le pavé, aller à très vive allure. Le haut du pavé, voir Haut. • Par anal. JOAILL. Un pavé de brillants, d'émeraudes, etc., un assemblage de pierres de petite taille serties côte à côte.
2. Chacun des morceaux de pierre, de bois, etc., taillés de manière à former un cube ou un parallélépipède, qu'on assemble pour paver un terrain, un sol. Un pavé de grès, de granit, de lave. Pavé de bois, de terre cuite. Un cent de pavés. Tailler des pavés. Poser des pavés. Pavé refendu, qui n'a que la moitié de l'épaisseur du pavé ordinaire. Gros pavé, employé pour le revêtement des rues et des routes. Petit pavé, employé dans les cours, les intérieurs, etc. Par ext. Pavé de béton moulé. • Spécialt. Pavé du roi, anciennt., pavé de grande dimension employé pour couvrir les routes publiques ; par méton., route ainsi pavée (se rencontre encore dans le nom de lieux-dits). Les pavés du Nord, les routes pavées du Nord qu'empruntent certaines courses cyclistes et qui mettent les concurrents à rude épreuve. • Expr. fig. et fam. Avoir un pavé sur la langue, avoir du mal à parler ou à observer une consigne de silence. Un pavé dans la mare, voir Mare. Le pavé de l'ours (par allusion à la fable de La Fontaine « L'Ours et l'Amateur de jardins » ), acte, geste bien intentionné mais malencontreux.
3. Par anal. Bloc d'une substance quelconque dont la forme évoque celle d'un pavé de pierre. CUIS. Un pavé de bœuf, de rumsteck. Un pavé de saumon. S'emploie aussi pour désigner des préparations moulées, des pâtisseries, des fromages. Pavé d'Auge. Pavé au chocolat. • Fam. Livre très épais ou, péj., trop long, trop touffu. Je lirai ce pavé durant l'été.
4. INFORM. Pavé numérique, partie du clavier d'un ordinateur qui rassemble les touches numériques et celles des opérations.