MOULIN n. m.
XII^e siècle. Emprunté du bas latin molinum, « moulin », d'abord dans l'expression molinum saxum, « pierre à moudre, meule ».
☆1. Machine à moudre du grain. Moulin à vent, à eau, à vapeur. Moulin à bras, moulin électrique. Par méton. Bâtiment où se trouve cette machine. Porter son blé au moulin. Moulin banal, voir Banal. Les ailes, les bras d'un moulin à vent. Moulin industriel ou minoterie. Les grands moulins de Pantin. • Loc. fig. et fam. Un moulin à paroles, une personne très bavarde. • Expr. fig. Se battre contre des moulins à vent (par allusion au Don Quichotte de Cervantès), lutter contre un ennemi imaginaire. Apporter de l'eau au moulin de quelqu'un, lui fournir, volontairement ou non, des arguments propres à renforcer son point de vue. Fam. On entre ici comme dans un moulin, tout à fait librement. Jeter son bonnet par-dessus les moulins, voir Bonnet. Vieilli. Faire venir l'eau au moulin, se procurer des ressources ou en procurer aux siens par son travail. Renvoyer quelqu'un à son moulin, le prier de s'occuper de ses affaires. • Expr. proverbiale. On ne peut être à la fois au four et au moulin, voir Four.
☆2. Désigne diverses machines servant à moudre, à broyer, à presser une matière déterminée. Moulin à huile, à papier, à poudre, à tabac, à sucre, à sel. Moulin à soie, qui sert à mouliner la soie, à tordre les fils de soie. Moulin à foulon, machine servant à fouler le drap. • Spécialt. Ustensile de cuisine servant à réduire des ingrédients, des aliments en poudre ou en purée. Moulin à café, à poivre. Moulin à légumes. • Par ext. Fam. Sert parfois à désigner le moteur d'une automobile, d'un avion, d'un bateau de petit tonnage. Le moulin est en panne.
☆3. Par anal. Moulin à prières, instrument sacré des bouddhistes tibétains, cylindre qui renferme des bandes de papier recouvertes de formules de prières et que l'on fait tourner pour s'acquérir des mérites et pour le bien de tous les êtres.