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I. MILLE (les deux l se prononcent sans mouillure) adj. numér. inv. et n. m. inv.
XIe siècle. Emprunté du latin mille, de même sens.

I. Adj. numér. cardinal.
1. Dix fois cent. Mille, deux mille ans . Trente mille hommes. Ils arrivèrent au nombre de mille. Cette ville compte douze mille habitants. Un troupeau de plus de mille têtes. Mille euros. Cinq cent mille francs. Voler à la vitesse de mille kilomètres à l'heure. Ce village est situé à plus de mille mètres d'altitude. Quarante et un mille tonnes d'acier. Dans l'usage courant, au lieu de mille cent, mille deux cents, etc., on dit plutôt onze cents, douze cents, etc., jusqu'à dix-neuf cents : Onze cents francs, seize cents euros. En revanche, dans la langue écrite, et notamment dans un texte juridique, administratif ou scientifique, on préférera les formes : mille cent, mille deux cents, etc. Une somme de mille deux cent cinquante francs. Une superficie de mille cinq cents mètres carrés.
2. Par ext. Mille est employé dans un sens indéterminé pour désigner un très grand nombre, une multitude. Mille personnes l'ont vu. Il y aurait mille et mille choses à dire là-dessus. Endurer, souffrir mille maux, mille morts. Un exemple entre mille. Vous avez mille fois raison. Briller de mille feux. Dans cet emploi on dira mille et un, mille et une, plutôt que mille un, mille une. Les mille et un tracas de la vie quotidienne. Commettre mille et une sottises. Dans des formules de politesse. Je vous en rends mille grâces. Mille mercis, mille excuses. Dans des jurons. Mille tonnerres ! Mille dieux ! • Expr. Être à mille lieues de, être fort éloigné de. Il était à mille lieues de soupçonner ce qui se tramait. Fam. Je vous le donne en mille ou, par un effet d'insistance, Je vous le donne en cent, je vous le donne en mille, se dit pour souligner le caractère insolite, incongru d'une nouvelle, d'un évènement qu'on porte à la connaissance de quelqu'un. • Titre célèbre : Les Mille et Une Nuits, recueil de contes arabes, traduit en français au XVIIIe siècle par Antoine Galland.
3. Employé comme adjectif numéral ordinal. Page mille. Le numéro trois mille. Dans l'énoncé en toutes lettres des dates de l'ère chrétienne, l'usage prévalait de préférer la graphie mil, dans le cas où l'adjectif numéral désignant le millésime est suivi d'un ou plusieurs autres nombres. On écrivait donc : En l'an de grâce mil trois cent quarante-six, l'an mil sept cent, au lieu des formes couramment admises aujourd'hui : mille trois cent quarante-six, mille sept cent. Dans tous les autres cas, la forme mille s'est toujours imposée : L'an deux mille. En mille cinq cent avant Jésus-Christ. Mais on trouve concurremment L'an mil ou l'an mille. Dans la langue parlée, on recourt volontiers aux formes onze cent, douze cent, etc. En douze cent vingt-six, ou en mille deux cent vingt-six. En dix-neuf cent quarante, ou en mille neuf cent quarante.

II. N. m.
1. Le nombre mille. Compter jusqu'à mille. Multiplier, diviser par mille. Le carré de mille est un million. Mille s'écrit 1 000 en chiffres arabes, M en chiffres romains. Loc. Pour mille ou, par abréviation, p. 1 000 ou, plus couramment, ‰ (précédé d'un adjectif numéral), pour mille unités. Un taux de mortalité de 5‰.
2. Ensemble formé par mille unités, millier. Acheter, vendre des objets à tant le mille. Dizaine, centaine de mille. Spécialt. Chaque millier d'exemplaires d'un tirage d'édition. Cet ouvrage a atteint le centième mille. • Expr. fam. Des mille et des cents, voir Cent.
3. Dans certains jeux, case, emplacement portant le chiffre 1 000 et permettant à qui l'atteint de gagner mille points. Se dit notamment de la partie centrale d'une cible. Viser le mille. Expr. fam. Mettre dans le mille, au milieu de la cible et, fig., réussir pleinement, toucher juste.