| ![]() ![]() ![]() ![]() MERCI n. f. et interj. IXe siècle, mercit, au sens de « grâce, pitié ». Issu du latin merces, « salaire, prix », puis « faveur, grâce ». ☆1. N. f. Ne s'emploie qu'au singulier. Miséricorde, bon vouloir par lequel on épargne quelqu'un. Crier, demander merci. J'implore votre merci. Ils ne vous feront aucune merci, il n'y a aucune pitié à attendre d'eux. C'est un homme sans merci, sans pitié. Ils s'affrontent sans merci. Par méton. Livrer un combat sans merci. • Expr. vieillies. Avoir merci de quelqu'un, lui faire grâce. Se rendre à merci, se remettre à la discrétion, au pouvoir de quelqu'un. Prendre, recevoir quelqu'un à merci, lui pardonner. • Expr. fig. Être corvéable à merci, être taillable et corvéable à merci, voir Corvéable. Loc. prép. À la merci de, à la discrétion, au pouvoir de. Être, se mettre, tomber à la merci de quelqu'un. Tenir quelqu'un à sa merci, en son pouvoir. Par ext . Être à la merci d'un imprévu, à la merci d'une tempête, y être exposé, être sans recours contre les dangers qu'ils présentent. Ils sont à la merci d'un caprice. • Loc. adv. Dieu merci, par la grâce, la faveur de Dieu et, par affaibl., heureusement. Il est guéri, Dieu merci. Dieu merci, je n'ai rien à me reprocher. ☆2. Interj. Pour exprimer sa reconnaissance, pour rendre grâce. Vous m'avez rendu un vrai service, merci ! Merci mille fois. Merci beaucoup, merci bien. Merci de votre obligeance. Dire merci. Par antiphrase. Vous me chargez là d'une désagréable commission, grand merci, merci bien ! • Dans des formules de politesse, pour signifier une acceptation ou un refus. Oui, merci. Non, merci. Ellipt., dans les deux acceptions. Merci. • Subst., au masculin. Mille mercis. Je vous dois un grand merci. Iron. et vieilli. Voilà tout le merci que j'en ai, formule par laquelle on se plaint du manque de reconnaissance d'une personne à qui l'on a rendu service. |