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COMPARAISON n. f.
XIIe siècle. Emprunté du classique comparatio, « action de comparer », de comparare (voir Comparer).
1. Action de comparer, de chercher les ressemblances ou les différences qui peuvent exister entre deux personnes ou deux choses. Elle ne peut entrer en comparaison avec sa compagne. Faire la comparaison d'un tableau avec un autre. Faire la comparaison de deux ouvrages, de deux systèmes philosophiques. Ce morceau de musique ne soutient pas la comparaison avec le précédent. C'est hors de comparaison. • Loc. prép. En comparaison de, par comparaison à, avec, relativement à, par rapport à. Ce n'est qu'un ignorant en comparaison de son frère. Cette étoffe n'est blanche que par comparaison à celle-là, avec celle-là. Ellipt. Par comparaison, ces résultats ne sont pas à dédaigner. Loc. adv. Sans comparaison, de beaucoup, de très loin. Il est, sans comparaison, le plus savant de tous ses confrères. Son dernier roman est, sans comparaison, le meilleur. Prov. Comparaison n'est pas raison, une comparaison ne prouve rien.
2. DROIT. Comparaison d'écritures, le fait de confronter deux pièces manuscrites afin d'examiner si elles sont du même auteur. Pièce de comparaison, pièce dont l'écriture et la signature sont reconnues pour authentiques et que l'on compare à la pièce arguée de faux ou, par ext., ce qui peut servir de modèle pour juger de la qualité, de la valeur d'autres objets de même nature.
3. GRAMM. Les degrés de comparaison de l'adjectif et de l'adverbe, le comparatif et le superlatif relatif. En français, la comparaison est le plus souvent exprimée par des adverbes : « autant », « aussi » servent à marquer un comparatif d'égalité, « moins » un comparatif d'infériorité, « plus » un comparatif de supériorité. Proposition subordonnée de comparaison, élément de la phrase constituant le second terme de la comparaison annoncée dans la principale. Dans les phrases : « comme tu as semé, tu moissonneras », « le cas est plus grave qu'il ne semblait », « plus il travaille, plus il s'enrichit », les propositions « comme tu as semé », « qu'il ne semblait », « plus il travaille » sont des subordonnées de comparaison. (On dit aussi Proposition subordonnée comparative.)
4. RHÉTOR. Figure de style qui consiste à comparer une personne ou une chose à une autre pour orner le discours ou pour y apporter de la clarté. Une comparaison ingénieuse, hardie, inattendue. Une comparaison empruntée de Virgile. Les deux termes d'une comparaison.