BRISÉ, -ÉE adj.
XVI^e siècle. Participe passé de briser.
☆1. Cassé, rompu, mis en pièces. Un miroir, un vase brisé. Un pied de table brisé. Fig. Qui ressent une grande lassitude physique ou morale. Être brisé de fatigue. Depuis son procès, c'est un homme brisé. Par ext. Elle avait la voix brisée par l'émotion. Une vie brisée. Expr. Avoir les ailes brisées, être frappé en pleine ascension, devoir renoncer à un idéal.
☆2. Formé de segments distincts. GÉOM. Ligne brisée, composée de segments de droites formant une suite d'angles. - ARCHIT. Arc brisé, arc aigu, ogive formée par deux segments de cercles symétriques, par opposition au plein cintre roman ou classique. Une voûte en berceau brisé. Fronton brisé, dont les rampants sont interrompus avant leur rencontre au faîte. Comble brisé, dont l'inclinaison présente deux pentes différentes sur le même versant. Les toits à la Mansart présentent des combles brisés. Volet, contrevent, vantail brisé, formé de panneaux qui se replient les uns sur les autres. Par ext. RELIURE. Livre à dos brisé, dont le dos fixé aux mors est souple et permet de maintenir ouvert le volume à plat. - PROS. Rimes brisées, ancien système de versification qui faisait rimer le premier hémistiche d'un vers avec celui du vers suivant, de telle façon que l'ensemble des premières moitiés et l'ensemble des secondes moitiés de ces vers, lues séparément, offraient un sens complet. - HÉRALD. Qui porte une brisure. - CUIS. Pâte brisée, composée de farine, de beurre, de sel et d'eau, qu'il faut pétrir le plus rapidement possible.