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ABSORBATION, subst. fém.
Fig., rare. État d'un être ou d'un esprit totalement absorbés par qqc. ou qqn. [Gén. sans compl.] :
1. Je lisais aujourd'hui que la passion finit par dompter le monde. Peut-être que la persistance, l'ardeur de celle que je ressens pour vous vaincra quelques-uns des obstacles qui traversent notre destinée. Je n'ai qu'une idée; une telle absorbation doit mener loin. G. de Staël, Correspondance générale,Lettres inédites à Louis de Narbonne, 1792, p. 31.
2. Au milieu de ces revers, je sens que ma passion pour vous est si vive, qu'en vous voyant je parlerais de nos malheurs mais je ne les sentirais plus. Que ne puis-je vous inspirer cette douce absorbation, cet enivrement qui semble s'accroître par tous les événements, qui en apprenant à détester les hommes font tant aimer celui qui a dépassé votre imagination! G. de Staël, Correspondance générale,Lettres inédites à Louis de Narbonne, 1792p. 58.
3. Jamais personne n'estimera mon esprit comme Germaine; personne jamais ne mettra entre les autres et moi une telle distance. Mais Germaine, quelle occupation des affaires! Quelle absorbation! Quel esprit d'homme, avec le désir d'être aimée comme une femme! B. Constant, Journaux intimes,janv. 1803, p. 29.
Rem. Absorbation est un néol. créé par Mmede Staël (Lettres inédites à Louis de Narbonne, 1792) et repris par B. Constant (Journaux intimes, 1803).
Prononc. − Les seules transcriptions de ce mot sont celles de Littré et Lar. 20e: ab-sor-ba-sion.
ÉTYMOL. − 1792 « concentration de l'esprit » emploi fig. (G. de Staël, Lettres à Narbonne, éd. Jasinski, t. 2, p. 31 : Je n'ai qu'une idée; une telle absorbation doit mener loin). Dér. de absorber* « occuper (l'esprit) » emploi fig.; suff. -ation*; cf. lat. médiév., mil. xiies. (Gerhohus, Expositio psalmorum, 36, 1, p. 486, 13 ds Mittellat. W. s.v., 56, 71 : Iustitia divina sic absorbente mentes eorum). HIST. − Néol. créé par Mmede Staël, il est repris seulement par B. Constant (cf. sém.) et ne figure pas dans la docum. sauf ds Littré (qui précise : Absorption ne se prenant pas au figuré, Mmede Staël a été conduite à créer absorbation) et Lar. 20e. − Rem. Sur la concurrence absorbation et absorbement cf. absorbement.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 3.