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SERBE, adj. et subst.
I. − Adj. et subst.
A. − (Personne) qui habite la Serbie ou en est originaire. Une tzigane ou bohémienne serbe, nommée Catinka, qu'elle avait pour femme de chambre, avait des mœurs effrénées, n'était guère moins perverse (Michelet, Journal, 1861, p. 577).Ce matin Jaurès est modéré, nuancé, apaisant. Il défend les Turcs. Il regrette le sans-façon des Bulgares et des Autrichiens. Il a peur que les Grecs, les Serbes, les Italiens ne suivent leur exemple (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 28).
B. − De Serbie; relatif à la Serbie; qui concerne la Serbie. Quand Madame Tonska voulait finir, je la suppliais de recommencer; elle me fit connaître les airs les plus nouveaux pour moi, des airs serbes, cosaques, tcherkesses; elle me fit entrer et planer dans le monde le plus fantastique, le plus étrange; je n'avais jamais rien imaginé de semblable! (Gobineau, Pléiades, 1874, p. 61).Avant d'aborder le récit de l'intervention roumaine il faut dire quelques mots de l'armée serbe, que nous avons laissée à Corfou, en train de se remettre des terribles épreuves qu'elle venait de traverser (Joffre, Mém., t. 2, 1931, p. 295).
II. − Subst. masc., LING. La langue serbe. Dans certains pays la confusion des langues est plus grande encore; en Macédoine on rencontre toutes les langues imaginables: le turc, le bulgare, le serbe, le grec, l'albanais, le roumain, etc., mêlés de façons diverses suivant les régions (Sauss.1916, p. 266).
Prononc.: [sε ʀb]. Étymol. et Hist. 1. 1441 subst. Serve (Traité d'Emmanuel Piloti, 53, - R. L. rom., 50, 240 ds Quem. DDL t. 31); 2. 1573 subst. serviens « habitants ou originaires de la Serbie » (B. Vigenere, Les Chroniques et annales de Poloigne, 2 et passim ds Quem. DDL t. 26); 3. 1841 subst. « langue parlée par les Serbes » (Encyclop. nouv., t. 8, p. 167, s.v. slaves); 1842 adj. « relatif à la Serbie » (Ac. Compl.). Transcr. fr. du serbe Srb, 2 est dér. de Servie; suff. -ien*, anc. nom de la Serbie. Fréq. abs. littér.: 192. Bbg. Quem. DDL t. 26, 31.