Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CAROLINGIEN, IENNE, adj. et subst.
HISTOIRE
A.− [En parlant d'une pers.]
1. Qui appartient à la dynastie issue de Pépin le Bref ou à cette époque (viiie-xes. apr. J.-C. environ). Empereur carolingien. Quelque fonctionnaire carlovingien (Toulet, Les Tendres ménages,1904, p. 190).
Emploi subst. Membre de cette dynastie. Sous les Carolingiens et les Mérovingiens (L. Febvre, Combats pour l'hist.,1906-52, p. 162).
Rem. Renan (Hist. du peuple d'Israël, t. 3, 1887-92, p. 506) emploie en ce sens la forme carlovinge.
2. Rare. Qui est partisan de cette dynastie. On était là [en Allemagne] carlovingien, comme chez nous on était bonapartiste (Quinet, Allemagne et Italie,1836, p. 46).
B.− [En parlant d'un inanimé concr. ou abstr.]
1. Qui est du temps de cette dynastie. Empire carolingien, époque carolingienne.
En partic. Qui est caractéristique de cette époque. Style carolingien. P. ell. Le carolingien. J'exerce la profession d'antiquaire; sauf exception, je ne dépasse jamais l'an mil. J'ai un nom dans le carolingien (Morand, L'Homme pressé,1941, p. 16).
2. Qui présente des ressemblances avec cette époque, cette dynastie et leurs particularités. Bonaparte imagina donc, pour se faire un empire oriental et carlovingien tout ensemble, de créer des fiefs dans les pays conquis par lui (Mmede Staël, Considérations sur les princ. événements de la Révolution fr.,t. 2, 1817, p. 84).
Rem. Seuls qq. aut. de la fin du xixes. utilisent la forme carolingien (cf. Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'archit., t. 2, 1872, p. 118 et Bloy, Journal, 1892, p. 47). L'anc. forme carlovingien est encore empl. par des écrivains du xxes. (cf. Jaurès, Ét. socialistes, 1901, p. 152, Vidal de La Blache, Principes de géogr. hum., 1921, p. 46 et F. Fillon, Le Serrurier, 1942, p. 6, v. aussi Toulet supra A1).
Prononc. et Orth. : [kaʀ ɔlε ̃ ʒjε ̃], fém. [-ʒjε ̃n]. On rencontre ds la docum. la graph. karolingien (ds J. Péladan, Le Vice suprême, 1884, p. 156, où l'on trouve aussi karolinge, réf. c). Carolingien devient la forme dominante à partir de Nouv. Lar. ill. qui note encore : ,,On disait autrefois carlovingien.`` Cette dernière forme ne sert plus que de vedette de renvoi à carolingien ds Lar. 20e, Rob. et Quillet 1965. Elle était la forme cour. ds Ac. Compl. 1842 (qui donne également la var. carlien) pour qui carolingien est empl. surtout par les historiens mod. Cf. aussi ds Besch. 1845, Lar. 19eet Guérin 1892 (,,On dit quelquefois carolingien``). Ds Littré seul carlovingien est attesté. Étymol. et Hist. I. 1643 subst. carlovingien « relatif à la dynastie qui régna de Pépin le Bref à Louis V » (F.-E. de Mezeray, Hist. de France dep. Faramond jusqu'à maintenant, Paris, livre 9, p. 149); 1845 carolingien (Besch.). II. 1831 carlovingiaque « qui a les caractères de l'époque carolingienne » (P. Borel, Rhapsodies, p. 35). III. 1891 carlovinge « membre de la dynastie carolingienne » (Renan, loc. cit.). I dér. du lat. médiév. Karolingi (dér. de Carolus, nom de l'empereur Charlemagne sur le modèle de Merovingi, v. Mérovingien), av. 1019 (Du Cange), suff. -ien*; II dér. de carlovingien*, suff. -iaque*; III dér. régressif de carlovingien. Fréq. abs. littér. Carolingien : 68. (Carlovingien : 38).
DÉR.
Carolingisme, subst. masc.,hist. Théorie selon laquelle certaines personnes prétendent descendre de Charlemagne (cf. Thibaudet, Hist. de la litt. fr. de 1789 à nos jours, 1936, p. 98). 1reattest. 1936 id.; de carolingien, suff. -isme*.