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ALMAGESTE, subst. masc.
ASTRON. Recueil synthétisant les connaissances de l'antiquité en matière astronomique et mathématique. L'almageste de Ptolémée (Ac. 1835-1932, Littré) :
1. Ce système [de Ptolémée] a subsisté pendant quatorze siècles; aujourd'hui même qu'il est entièrement détruit, l'Almageste, considéré comme le dépôt des anciennes observations, est un des plus précieux monuments de l'antiquité. Laplace, Exposition du système du monde,1808, V, p. 2 (Littré).
P. ext. Un exemplaire de ce recueil :
2. ... celui qui tient commerce, en ville, de très grands livres : almagestes, portulans et bestiaires; (...) celui qui donne la hiérarchie aux grands offices du langage; (...) Ceux-là sont princes de l'exil et n'ont que faire de mon chant. Saint-John-Perse, Exil,Poème no6, 1942, pp. 227-228.
Prononc. : [almaʒ εst].
Étymol. ET HIST. − Av. 1280 « recueil d'observations astronomiques des anciens » (Rose, ms. Corsini, fo249b ds Gdf. Compl. : Tholomee Au commencier de l'almageste), uniquement attesté ds le Roman de la Rose de J. de Meung, figure ds les dict. dep. Fur. 1690. Empr. à l'ar. al magistī « le grand œuvre » (lui-même composé de l'art. ar. et du gr. μ ε γ ι ́ σ τ η, fém. de μ ε ́ γ ι σ τos « très grand », avec ell. de β ι ́bλ ο ς « livre » ou de σ υ ́ ν τ α ξ ι ς « traité »), nom de l'important traité astronomique de Ptolémée (FEW t. 19, s.v. magistī ).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 1.
BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Mots rares 1965. − Prév. 1755. − Privat-Foc. 1870.