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-ANCE, -ENCE, suff.
I.− Le dérivé est rattaché au verbe ou au participe correspondant
A.− Le dérivé exprime l'action (« le fait de » + inf.)
1. Le suj. du verbe de base désignerait une pers., le fait que qqn s'accoutume, etc. :
accoutumance « le fait de s'accoutumer, de s'habituer »
ignorance « le fait d'ignorer quelque chose »
négligence « l'action, le fait de négliger quelque chose »
résidence « le fait de résider habituellement en un lieu »
vengeance « l'action de se venger »
2. Le suj. du verbe de base désignerait une chose :
alternance « le fait d'alterner (en parlant des éléments d'une série) »
convergence « le fait de converger »
émergence « le fait d'émerger (en parlant d'un rayon, d'un fluide) »
3. Le suj. du verbe de base désignerait une pers. ou une chose :
alliance « le fait pour des personnes, des éléments de s'allier »
appartenance « le fait d'appartenir »
croissance « le fait de croître, de grandir »
naissance « le fait de commencer, d'apparaître »
résistance « le fait de résister »
B.− Le dérivé exprime le sujet de l'action (« celui qui » ou « ce qui » + verbe au prés. de l'ind.)
1. Le suj. du verbe de base désignerait des pers. :
affluence « réunion d'une foule de personnes qui se portent au même endroit » (Rob.)
assistance « ceux qui assistent à... »
2. Le suj. du verbe de base désignerait des choses :
apparence « ce qui apparaît d'une personne ou d'une chose »
appartenances (au plur.) « ce qui appartient à un bien immeuble » (Rob.)
différence « ensemble de caractères qui distinguent une chose d'une autre »
nuisance(s) « ensemble de facteurs de civilisation rendant la vie pénible »
C.− Le dérivé exprime le résultat de l'action (« ce/celui qui est » + part. passé passif; « ce/celui que l'on » + prés. de l'ind.)
1. Quand le verbe de base est un verbe trans., le dér. exprime l'obj. de l'action :
connaissance « ce ou celui que l'on connaît »
croyance « ce que l'on croit »
ordonnance « prescription, ce qui est ordonné »
Cf. contenance « ce qui peut être contenu »; remontrance « critique motivée et raisonnée »
2. Quand le verbe de base est intrans., le subst. marque l'état de ce (ou de celui) qui a subi l'action (« fait d'être » + part. passé) :
déchéance « état de celui qui est déchu »
Rem. Ds laitance « liquide sécrété par les glandes des poissons mâles », le sens primitif était « lait de poisson » (terme de cuisine) de l'anc. verbe lait(i)er « donner son lait »
D.− Le dérivé exprime les circonstances de l'action
1. La manière :
apparence « manière dont une chose, une personne se présente »
contenance « manière de se tenir, de se présenter »
observance (observance stricte) « manière dont la règle est observée »
2. Le lieu :
naissance « point, endroit où commence quelque chose »; naissance d'un fleuve
provenance « endroit d'où vient une chose »
résidence « lieu construit où l'on réside »
3. Le moment ou la période :
échéance « date à laquelle expire un délai »
existence « période pendant laquelle quelque chose ou quelqu'un existe » (le reste de mon existence)
Renaissance « période historique allant du xivesiècle à la fin du xviesiècle »
vacances « période pendant laquelle on ne travaille pas »
II.− Le dérivé est rattaché à l'adjectif ou au substantif correspondant
A.− À l'adjectif. − Le subst. en -ance/-ence exprime de façon abstr. la qualité désignée par l'adj. ou le part. adjectivé (« caractère de ce qui est ... » ou « de celui qui est ... ») :
1. Cette qualité peut s'appliquer à l'animé :
bienveillance « qualité de celui qui est bienveillant »
élégance « qualité de ce/celui qui est élégant »
endurance « qualité de celui qui est endurant »
ignorance « état de celui qui est ignorant »
indigence « état de celui qui est indigent »
nonchalance « caractère de celui qui est nonchalant »
patience « qualité de celui qui est patient, qui persévère dans une activité sans se décourager »
prévoyance « qualité de celui qui est prévoyant »
suffisance « caractère de celui qui est suffisant »
tolérance « qualité de celui qui est tolérant »
2. Cette qualité peut s'appliquer à l'inanimé :
consistance « état de ce qui est consistant »
contingence « caractère de ce qui est contingent »
prépondérance « qualité de ce qui est prépondérant »
succulence « caractère de ce qui est succulent »
urgence « caractère de ce qui est urgent »
3. Cette qualité peut s'appliquer à l'animé et à l'inanimé :
importance « caractère de ce (ou de celui) qui est important »
indépendance « état d'une personne ou d'une chose indépendante »
insignifiance « caractère de ce (ou de celui) qui est insignifiant »
puissance « état de celui qui est puissant; caractère de ce qui est puissant »
transcendance « caractère de ce qui est transcendant »
B.− Au substantif. − Le subst. de base est le plus souvent un subst. qui désigne celui qui exerce une fonction, le dér. en -ance/-ence marquant alors cette fonction :
gérance « fonction de gérant »
intendance « fonction d'intendant »
lieutenance « charge, office, grade de lieutenant »
présidence « fonction, titre de président »
régence « fonction, dignité de régent »
suppléance « fonction de suppléant »
Cf. aussi vétérance « état de vétéran »
Le dérivé peut marquer en même temps
1. Il peut marquer en même temps la durée de cette fonction :
gérance « durée des fonctions du gérant »
présidence « durée des fonctions d'un président »
régence « durée des fonctions d'un régent »
2. Il peut marquer en même temps le lieu où elle s'exerce :
intendance « bureaux de l'administration d'intendance »
présidence « résidence, bureau(x) d'un président »
3. Il peut marquer en même temps l'ensemble des personnes qui exercent cette fonction (sens collectif) :
intendance dans des expr. comme intendance militaire ou les services de l'intendance
maistrance « ensemble des officiers mariniers de la marine de guerre française »
Cf. aussi ascendance « ensemble des générations de personnes d'où quelqu'un est issu »; descendance « ensemble des descendants »
Rem. 1. Différentes signif. que peut prendre un même dér. a) Un même terme pourra être considéré à la fois comme un nom abstr. d'action (I) ou comme un nom abstr. de qualité (II), selon qu'il est rattaché de préférence à la signif. verbale ou à la signif. adj. de la base. Ainsi persévérance est à la fois « le caractère de celui qui est persévérant » et « le fait de persévérer ». Cf. de même : endurance, négligence, persistance, prévoyance, reconnaissance, tolérance. Il se peut aussi que le mot en -ance/-ence soit dérivable à la fois d'un verbe et du subst. corresp. en -ant (-ent) : présidence n'est pas seulement « la fonction du président », mais aussi « l'action de présider ». Suppléance est, en même temps qu'une fonction, « le fait de suppléer quelqu'un ». Dans surveillance seul le verbe surveiller est senti, et non le subst. surveillant. b) Un subst. d'action pourra correspondre à une seule ou à plusieurs des accept. énumérées supra (I). Une seule accept. : l'action (le fait de) (insistance, soutenance, transhumance); le suj. de l'action (« ce qui » + verbe au prés.) (convenance); le résultat de l'action (« ce qui est » + part. passé passif) (contenance, redevance, remontrance); le lieu (provenance); la période (échéance, vacances). Plusieurs accept. : action et suj. de l'action (assistance, influence...); action et résultat de l'action (espérance, négligence...); action et lieu de l'action (naissance, résidence); action et moment ou période de l'action (existence, renaissance); action, résultat de l'action, manière (observance).
Rem. 2. Les dér. appartiennent à une lang. spécialisée. Dans les cas où le subst. en -ance/-ence est en concurrence avec un autre subst. abstr., il a gén. un sens spécialisé : maintenance est réservé soit au « fait de maintenir à leur nombre normal des effectifs et du matériel d'une troupe au combat », p. oppos. à maintien, soit à l'entretien d'un ordinateur; observance est spécialisé dans le domaine relig., le lang. courant dit observation; partance pour départ est vieilli et ne s'emploie plus que dans l'expr. en partance; rémittence est employé en méd., rémission étant plus gén.; résilience est un terme de phys. et s'oppose à résiliation; soutenance est le « fait de soutenir une thèse de doctorat », soutien est le terme général; dominance désigne « le fait de dominer » quand il s'agit de choses, contrairement à domination qui s'applique toujours à des pers. et tend, de ce fait, à prendre un sens spécialisé dans le domaine scientifique « état d'un caractère dominant ». Les subst. en -ance/-ence sont fréq. dans les lang. techn. : mar. (partance, maistrance, cf. A. François, La Désinence -ance dans le vocabulaire français, 1939, p. 63), banque : (créance, échéance, quittance, usance, ibid.), dr. (instance, mouvance, survenance, ibid.), relig. (observance, recouvrance, repentance, ibid.); et surtout scientifiques : phys. (efficience, fluorescence, interférence, phosphorescence, radiance, réfringence...); bot. (arborescence, virescence), électr. (conductance, brillance, impédance), math. (congruence, équipollence, tangence), philos. (contingence, immanence, transcendance). Nombreuses formations en -ance ds l'arg. mod. : béquetance (bectance) « nourriture », de béqueter « manger » (ibid., p. 25); croustance « repas », de croûte « pain » (ibid.); cuistance « cuisine » (ibid.); galetance « gamelle », de galettière « plat à galette » (ibid.); rouspétance, d'apr. rouspéter; roustance, même sens que cuistance, de roustir « brûler » (ibid.).
Rem. 3. La finale -ance/-ence correspond dans le registre suffixal à la termin. part. -ant et à la finale adjectivale -ant/-ent; un mouvement de pensée identique sous-tend l'une et l'autre. Le propre de la flexion participiale étant de faire tendre le verbe vers la partie du discours adj., les formes en -ant se situent, selon les conditions du discours, à plus ou moins grande distance de la catégorie verbale proprement dite. En fonction d'appos., en partic. lorsque le compl. (surtout le compl. d'obj.), ou a fortiori le suj., se trouve exprimé, la forme est saisie à proximité du verbe (part.) : son interlocuteur ignorant ces faits, il...; ignorant ces faits, il...; persévérant dans ses efforts, il... En fonction d'attribut ou d'épithète, elle l'est à proximité de l'adj. (adj. verbal) : il est ignorant, persévérant; un homme ignorant, persévérant. Les part. en -ant se prêtent qqf. à la substantivation (un suppléant, un gérant, un penchant...). Il ne correspond pas (ou il ne correspond plus) toujours un verbe aux formes en -ant (élégant, bienveillant...). Les formes en -ent peuvent être des adj. (divergent, négligent...) ou des subst. (président) « verbaux », c'est-à-dire qui rappellent plus ou moins le verbe. Mais le plus fréquemment, elles appartiennent à la catégorie des adj. (adjacent, évident) ou des subst. (expédient, inconvénient), sans qu'il leur corresponde un verbe. Le suff. -ance suit un mouvement en tout point identique à la flexion -ant : saisi précocément, il fournit un subst. abstr. d'action (vengeance). Saisi tardivement, il fournit un subst. abstr. de qualité (persévérance); il se peut aussi qu'il corresponde à la forme en -ant substantivée (gérance). Lorsque le suff. -ence correspond à une finale -ent d'adj. « verbal », il fournit, à l'image de -ance, soit un subst. d'action (négligence < négliger « le fait de négliger »), soit un subst. de qualité (négligence < négligent « qualité de ce qui est négligé »). Il se peut aussi que -ence soit issu d'une forme en -ent subst. (présidence < président − présider). Dans les cas où il ne correspond pas de verbe aux formes en -ant/-ent, les suff. -ance/-ence prennent forcément la signif. adj. (bienveillance, indigence...).
Morphol. − Var. graph. du rad. − Comme dans la formation du part. prés., un e s'intercale entre g et a afin que la prononc. [ʒ] de l'inf. soit maintenue : alléger / allégeant / allégeance obliger / obligeant / obligeance venger / vengeant / vengeance
Étymol. ET HIST. A.− Étymol. − Dès les plus anc. textes, on relève des subst. d'action tirés de part. prés., formation héritée du latin -(antia). Type : douter/doutant/doutance, oïr/oiant/oiance... A. François, La Désinence -ance dans le vocabulaire français, 1939, p. 8, no3 relève ainsi dès la toute première période (xieet xiies.) les mots suiv. qui ont survécu : abondance, accoutumance, alliance (alloiance), appartenance, arrogance, oïr/oiant/oiance... bienveillance, et malveillance, chance, concordance et discordance, connaissance (cunoisance), reconnaissance (reconuisance) et méconnaissance, contenance, convenance, créance, croissance, déchéance, défaillance, défiance, délivrance, enfance, espérance, ignorance, jouissance (joiance), naissance, outrecuidance, persévérance, puissance, quittance, repentance, souffrance, soutenance, substance, suffisance, vaillance, vengeance. ,,Il n'y a pas de doute que, malgré sa popularité, la formation mi-savante des mots en -ance, généralement abstraits, est l'œuvre des clercs, − clercs de toute espèce : ecclésiastiques, monastiques ou juristes. En témoignent la poésie et la prose.`` (Id., ibid., p. 8). La vitalité du suff. est telle en a. fr., qu'il vient à s'accoler à des bases nominales. Ainsi pitié ou piété devient pitance; vilté se change en viltance, vuitance, d'où aviltance. Plus tard apparaîtront bobance ou bombance (orig. incertaine). À partir du xiies., les formes en -ance et en -ement se doublent presque constamment : allegement-allegeance, attendement-attendance, decevement-decevance, delivrement-delivrance, ennuiement-ennuiance, errement-errance, desheritement-desheritance, delaissement-delaissance, meprisement-meprisance, demontrement-demontrance, naissement-naissance, parlement-parlance, recouvrement-recouvrance, sevrement-sevrance, signifiement-signifiance, soutenement-soutenance, ven gement-vengeance... (Id., ibid., p. 12). C'est tantôt l'un, tantôt l'autre des 2 termes qui l'a emporté. En revanche dans les cas de doublets -ance/-tion, c'est gén. le second qui a survécu : cf. assignance-assignation, décevance-déception, dérogeance-dérogation, agravance-agravation, démonstrance-démonstration, obligeance-obligation, pourveance-provision, récréance-récréation, sevrance-séparation, signifiance-signification... (Id., ibid., p. 13). Le suff. sav. -tion a un prestige qui n'a pas son rival. B.− Vitalité et productivité 1. Vitalité. − L'analyse est, en gén., facile, que la base soit a) Un part. prés. à valeur adj. (adj. verbal) : attir(ant), -ance; défaill(ant), -ance; endur(ant), -ance; exubér(ant), -ance; ignor(ant), -ance; méfi(ant), -ance; persévér(ant), -ance; prépondér(ant), -ance; répugn(ant), -ance; rutil(ant), -ance; tempér(ant), -ance; tolér(ant), -ance; Rem. Au lieu du part. il s'agit parfois d'un adj. en -ent correspondant à un verbe : adhér(ent), -ence; afflu(ent), -ence; coïncid(ent), -ence; différ(ent), -ence; diverg(ent), -ence; excell(ent), -ence; équival(ent), -ence; influ(ent), -ence; néglig(ent), -ence. b) Un adj. En -ant : arrogant, -ance; bienfaisant, -ance; clairvoyant, -ance; élégant, -ance; intransigeant, -ance; pétulant, -ance; vigilant, -ance ... En -ent : antécédent, -ence; clément, -ence; décent, -ence; déficient, -ence; indulgent, -ence; insolent, -ence; opulent, -ence; patient, -ence; véhément, -ence; virulent, -ence. c) Plus rarement un verbe (le part. prés. du verbe ayant une valeur proprement verbale) : accoutum(er), -ance; délivr(er), -ance; espér(er), -ance; ordonn(er), -ance; veng(er), -ance ... Except. pour les dér. en -ence : confér(er), -ence; préfer(er), -ence. Rem. 1. On pourrait ajouter exig(er), -ence, exist(er), -ence si l'on considère que la graph. en -ant des adj. existant et exigeant les éloigne des subst. en -ence. 2. Le fr. mod. associe directement semence au verbe semer (malgré l'étymol. de semence < b. lat. sementia, plur. neutre de sementium, d'apr. le lat. class. sementis « semailles »). d) Parfois un subst. : gérant, -ance; intendant, -ance; lieutenant, -ance; président, -ence; régent, -ence; suppléant, -ance. Rem. 1. Suppléance pourrait aussi se rattacher aux formations du type c : supplé(er), -ance. 2. On a pu former un dér. en -ance sur vétéran en dépit de l'étymol. : veteranus d'apr. vetus, -eris. e) La base est repérable grâce à une commutation de finales : conduct-ance/conduction, induct-ance/induction, lumin-ance/ lumineux (lumière), perdit-ance/perdition, self-induct-ance/self-induction. audi-ence/auditeur, (in)expéri-ence/expérimenter. ou à l'anal. avec un mot voisin : précellence-excellence. Dans un certain nombre de cas cependant, où le radical ne sert pas de base à d'autres dérivés et où par conséquent la finale n'est pas commutable, les mots ne sont pas directement sentis comme des dér. -ance : admittance, circonstance, clearance, créance, engeance, finance, garance, impédance, nuance, pitance, (contre-)performance, réluctance, remembrance, ance (cf. cep. sé-ant), substance, thermistance. -ence : abstinence (cf. cep. s'absten-ir), cadence, calorescence, carence, circonférence, crédence, déshérence (cf. cep. déshér-iter), désinence, essence, licence, obédience, potence, providence, quintessence, ramescence, résipiscence, sapience, science, sentence (cf. cep. sent-iment « jugement »), séquence, subsidence, virescence. Rem. La différence de sens entre preste et prestance exclut le rapprochement entre ces 2 mots; l'abstr. corresp. à preste est prestesse « agilité » (Rob.). 2. Productivité. − -ance connaît une période de déclin en fr. classique, et on ne relève aucun mot nouveau au xviies. Mais il renaît dès le xviiies., surtout ,,par la récupération des mots vieux ou en train de vieillir (...)''. Certains sont recommandés par Marmontel dans son Discours sur l'autorité de l'usage (1785) : allégeance, souvenance, par l'abbé Féraud dans son Dictionnaire critique (1786) : advertance, nuisance, remembrance, enfin par la cinquième édition du Dictionnaire de l'Académie en 1798 (préparée par Marmontel) : accointance, accoutumance, malveillance, apercevance...,, ``(A. François, La Désinence -ance dans le vocabulaire français, 1939, p. 18). Dans la Néologie de S. Mercier (1801), on relève les mots nouv. suiv. (toujours d'apr. A. François) : ayance, conspirance, fécondance, garrulance, inconsistance, obligeance, provenance, raisonnance. Les formations les plus récentes appartiennent d'abord aux lang. techn. (délinquance, fréquence, interférence, efficience, équivalence, impédance, conductance, inductance, réactance, réluctance, brillance, radiance...) ou arg. (cuistance, roustance...).
BBG. − Cohn (G.) Die Suffixwandlungen im Vulgärlatein und im vorlitterarischen Französisch. Halle, 1891, pp. 74-79. − Darm. 1877, pp. 87-88; p. 207. − Dub. Dér. 1962, p. 15, 22; pp. 64-65; p. 104. − François (A.). La Désinence -ance dans le vocabulaire français... Genève-Lille, 1950, 93 p. [Cr. Goosse (A.) R. belge Philol. Hist. 1952, t. 30, pp. 224-226; Lerch (E.). Rom. Jahrb. 1950, t. 3, pp. 179-194; Orr (J.). Mod. Lang. R. 1951, t. 46, p. 270; Schöne (M.). Fr. mod. 1951, t. 19, pp. 59-60; Streicher (J.). R. Hist. litt. Fr. 1950, t. 50, p. 437]. − François (A.). Suffixe littéraire -ance. Vox rom. 1939, t. 4, pp. 20-24 [Cr. Spitzer (L.). Fr. mod. 1939, t. 7, pp. 276-278; Wartburg (W. von). Z. rom. Philol. 1942, t. 62, p. 208]. − Gossen (C. T.). Ma plus douce espérance est de perdre l'espoir. Z. rom. Philol. 1955, t. 71, pp. 337-364 [Cr. Gougenheim (G.). B. Soc. Ling. 1956, t. 52, no2, pp. 94-95]. − Hug. Mots disp. 1967, pp. 137-142. − Lew. 1960, pp. 57-69, 121-132. − Malkiel (Y.). The Development of the Latin suffixes -antia and -entia in the Romance languages... Berkeley-Los Angeles, 1945, 177 p. [Cr. Alvar (M.). Z. rom. Philol. 1955, t. 71, pp. 299-303; Holmes (U. T.), jr. Speculum. 1945, t. 20, pp. 495-497; Lerch (E.). Rom. Jahrb. 1950, t. 3, pp. 179-194]. − Merk (G.). La Vitalité des suffixes nominaux, du latin au français. R. Ling. rom. 1970, t. 34, no133/134, pp. 194-223. − Meyer-L. t. 2 1966, p. 199.