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ÉMERVEILLER, verbe trans.
Souvent employé au passif. Provoquer un sentiment d'admiration mêlée de surprise. Je suis tout étourdi des tableaux que j'ai vus et je suis émerveillé de l'école vénitienne (Balzac, Corresp.,1837, p. 270).Il émerveilla le maire par ses connaissances techniques (Zola, E. Rougon,1876, p. 257).
Absolument :
1. Trop de souci d'émerveiller (...) engendre chez le lecteur une sensation croissante d'être la proie d'une bibliothèque soudain vertigineusement déchaînée... Valéry, Variété V,1944, p. 203.
Emploi pronom. Ressentir un sentiment d'admiration mêlée de surprise :
2. Ils [les adeptes des philosophes] admirent la délicate harmonie des nombres et des formes : ils s'émerveillent quand une découverte nouvelle leur ouvre une perspective inattendue... Poincaré, La Valeur de la sc.,1905, p. 139.
[Avec un compl. nom.] Vous avez tort, tout de suite après, de tant vous émerveiller sur la versification de Lucain (Lemaitre, Contemp.,1885, p. 327).Ce prisonnier délivré qui s'émerveille de l'immensité de la mer (Saint-Exup., Terre hommes,1939, p. 160).
[Avec un inf. prép.] Guillaume s'émerveillait à la voir devant lui (Zola, M. Férat,1868, p. 99).L'on s'émerveilla de voir apparaître miraculeusement le soleil au-dessus de la sainte montagne (Barrès, Colline insp.,1913, p. 302).
[Avec une prop. complétive ou une circ.] Nous nous émerveillons comme il [le grand homme] a dénoué le nœud, fait s'évanouir l'obstacle (Valéry, Variété IV,1938, p. 42).Un de ces jolis jouets dont on s'émerveille que tout y soit si bien imité (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 61).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Un ex. du part. prés. adj. émerveillant, ante. Qui émerveille. L'émerveillante beauté de ce monde vient de ceci précisément que rien n'y dure et que sans cesse ceci doit céder place et matière pour permettre à cela, qui n'a pas encore été, de se produire (Gide, Journal, 1940, p. 20). b) L'adj. émerveillable. Digne qu'on s'en émerveille. Un ciel émerveillable, tout resplendissant de constellations, couronnait ma tête (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 679). c) Le subst. fém. arch. émerveillance. Émerveillement. Vous ne sauriez croire, mes amis, quels cris de contentement et d'émerveillance il y eut sur la place, au bruit tonnant de cette musette bourbonnaise (Sand, Maîtres sonneurs, 1853, p. 96).
Prononc. et Orth. : [emε ʀvεje] ou p. harmonis. vocalique [emε ʀveje], (j')e (m')émerveille [emε ʀvεj]. Enq. : /emeʀvej/ (il) émerveille. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1160-70 soi esmerveillier « être saisi d'une vive admiration » (M. de France, Lais Guigemar, éd. J. Rychner, 119); 2. [1220 esmervillans « qui provoque l'admiration » (G. de Cambrai, Barlaam et Josaphat, 4560 ds T.-L.)] xiiies. esmervellier (G. de Coincy, éd. F. Koenig, 1 Mir. 40, 26 : var. des mss B, M, N). Dér. de merveille*, préf. é-*, dés. -er. Fréq. abs. littér. : 408. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 238, b) 419; xxes. : a) 713, b) 875.